Christian Estrosi 3:07
  • Copié
Mathilde Durand , modifié à
Le maire LR de la ville de Nice, Christian Estrosi, réagit sur Europe 1 à la stratégie gouvernementale de déconfinement, notamment sur la question des masques. Il se dit "confiant" dans la légalité de son arrêté pour rendre les masques obligatoires dans l'espace public à Nice. 
INTERVIEW

Alors que le début du déconfinement progressif approche (à partir du 11 mai), les cartes des départements classés rouges ou verts, selon l'évolution du coronavirus ont été dévoilées jeudi. Les Alpes-Maritimes, département de la ville de Nice, sont classées orange. Le maire LR de la ville, Christian Estrosi, réagit sur Europe 1 à la stratégie gouvernementale de déconfinement, notamment sur la question des masques. Dès le 10 avril, l'édile avait annoncé la distribution de deux masques lavables aux 350.000 Niçois. 

Un changement de position du gouvernement

La distribution de ces masques sera achevée le 8 mai selon le maire. "Je présenterai un arrêté qui rendra obligatoire le port de ce masque dans l'espace public", annonce-t-il. "J'ai confiance, parce que la juridiction administrative sur mes arrêtés couvre-feu sur certains quartiers, où le non-respect de la réglementation, les réitérations qui conduisaient à des délits étaient plus importantes, a accepté cette rigueur que j'ai imposée." 

Non sans ironie, il salue l'évolution de la position de l'Etat quant à la nécessité de fournir des masques aux Français. "Il y a trois semaines, le gouvernement, le Conseil scientifique disaient que le masque n'était pas indispensable, depuis on nous dit qu'il sera obligatoire dans les transports, dans les écoles pour certains personnels..", constate avec ironie Christian Estrosi.

Le masque reconnu comme indispensable

Le Conseil d'Etat indiquait pourtant qu'il rejetterait des arrêtés municipaux pris pour obliger au port du masque sur une commune, sauf si une situation épidémie grave pouvait être démontrée sur le territoire. "A l'époque le Conseil d'Etat se voyait transmettre par un Conseil scientifique le fait que le masque n'était pas quelque chose d'indispensable, depuis la doctrine a changé, puisque c'est même l'Académie nationale de médecine qui dit que c'est indispensable", assure le maire de Nice. 

"On ne prend pas cette décision à la légère donc j'ai confiance", ajoute Christian Estrosi. "Je ne vois pas comment, à partir du moment où l'Académie de médecine dit que c'est un élément barrière pour ne pas transmettre la maladie, le Conseil d'Etat pourrait favoriser la transmission de la maladie."