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À Nice, la Cnil exige l'arrêt de la vidéosurveillance algorithmique, Christian Estrosi dénonce une «institution poussiéreuse»

Europe 1.fr - Mis à jour le . 1 min

Le maire de Nice, Christian Estrosi, a vivement critiqué la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), après que celle-ci lui a demandé de débrancher les caméras de surveillance algorithmique installées devant les écoles de sa ville.

Nice, sécurité ou surveillance ? Le maire de la ville, Christian Estrosi, invité de La Grande interview Europe 1-CNews, s'est de nouveau emporté jeudi contre la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), qui lui a imposé de débrancher un dispositif de vidéosurveillance algorithmique devant les écoles. "Il faut se débarrasser de cette institution poussiéreuse", a-t-il lancé.

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Les 144 écoles de la ville équipées de caméras "intelligentes"

Le vice-président du parti Horizons s’est dit "hors la loi" aux yeux de la Cnil, mais assume pleinement sa décision. "Ils ont mis cinq ans à trouver le petit truc qui permette de me le notifier." 

Depuis 2020, les 144 écoles de Nice sont équipées de caméras dites "intelligentes", capables de détecter automatiquement un véhicule stationné plus de cinq minutes devant une entrée non protégée par des barrières Vigipirate. "Il y a, en moyenne, trois à cinq entrées par école. Si un véhicule stationne trop longtemps (devant l'une d'entre elles ndlr), une alerte est envoyée au centre de supervision urbain", détaille le maire.

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"Cette institution se met hors des clous des libertés individuelles"

La Cnil, de son côté, estime que ces dispositifs enfreignent la loi Informatique et Libertés de 1978. Une législation que Christian Estrosi juge totalement dépassée : "1978, l’époque du Minitel. Aujourd’hui, vous prenez votre téléphone, vous utilisez la reconnaissance faciale [...] et en France, on s’interdit d’utiliser ces outils pour protéger nos enfants."

Pour le maire de Nice, la Cnil freine l’usage de technologies qui pourraient "détecter immédiatement quelqu’un qui est sur le point de commettre un crime". Et Christian Estrosi va encore plus loin, affirmant que "cette institution se met hors des clous des libertés individuelles".