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Marseille : des personnalités politiques de tous bords présentes au rassemblement contre le narcotrafic

Jacques Serais , édité par Gauthier Delomez - Mis à jour le . 1 min
Des personnalités politiques à la marche blanche.
Des personnalités politiques à la marche blanche. © CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

De nombreuses personnalités politiques de tous les bords ont assisté au rassemblement à Marseille samedi après-midi pour rendre hommage à Mehdi Kessaci et soutenir la lutte contre le narcotrafic. Tous n'ont cependant pas la même opinion sur les mesures à prendre pour lutter efficacement contre ce fléau.

C'est un combat au-dessus des clivages politiques. Des personnalités politiques de tous bords, du maire ex-socialiste de Marseille Benoit Payan au député RN Franck Allisio, en passant par la sénatrice LR Valérie Boyer ou encore la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ont participé samedi après-midi au rassemblement contre le narcotrafic à Marseille, à l'appel du militant Amine Kessaci dont le frère, Mehdi, a été assassiné le 13 novembre.

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Une marche blanche en mémoire du jeune homme de 20 ans s'est déroulée en présence notable de la maman, venue témoigner de sa douleur. L'onde de choc du meurtre de Mehdi Kessaci a suscité moult réactions politiques. Des personnalités de gauche, du centre et de droite se trouvaient au premier rang du cortège.

Benoit Payan rejette toute forme de "sensationnalisme"

Le maire de Marseille a refusé d'admettre que certains quartiers vivent dans un climat de terreur. "Non, je pense qu'on a plutôt besoin d'unité, de rassemblement, que d'expliquer un climat de terreur. On n'est pas à Mexico. Ça c'est bon pour celles et ceux qui veulent faire du sensationnalisme et qui ne connaissent pas bien Marseille", a-t-il estimé.

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Une réaction très politique est aussi à mettre au crédit de Clémentine Autain. La députée écologiste explique notamment qu'"il y a en réalité un abandon très fort. Il n'y a pas de présence de l'État, les services publics reculent et on a des jeunes qui n'ont pas de perspective".

Pour Christian Estrosi, il faut envoyer l'armée face au "narcoterrorisme"

Depuis sa ville de Nice, le maire Horizons, Christian Estrosi, a défendu lui justement une présence de l'État. "Je considère qu'aujourd'hui, la force Sentinelle qui a été bâtie pour lutter contre le terrorisme aurait un rôle à jouer dans le narcoterrorisme. Il faut l'armée (...) On ne mène pas la guerre, parce que c'est une guerre qui nous est livrée, avec les armes de la paix. On livre la guerre avec les armes de la guerre", a-t-il tranché.

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Cette mesure est décriée par la gauche, mais elle est réclamée par l'opinion publique. Selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews et le Journal du dimanche, 72% des Français estiment qu'il faut instaurer un état d'urgence à Marseille pour lutter contre le narcotrafic.