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«Ça m'a trop touchée» : à Marseille, des milliers de personnes à la marche blanche pour Mehdi Kessaci

Eléonore Richard (correspondante à Marseille), édité par Gauthier Delomez - Mis à jour le . 1 min
«Ça m'a trop touchée» : à Marseille, des milliers de personnes à la marche blanche pour Mehdi Kessaci
«Ça m'a trop touchée» : à Marseille, des milliers de personnes à la marche blanche pour Mehdi Kessaci © Clement MAHOUDEAU / AFP

Une marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci a réuni 6.200 personnes samedi après-midi à Marseille. Des milliers d'anonymes venus entendre les paroles de la mère du jeune homme de 20 ans, tué sur fond de narcotrafic, et qui ont fait le déplacement pour montrer leur opposition au fléau du narcobanditisme.

Plus de 6.000 personnes se sont réunies à Marseille samedi après-midi pour une grande marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci, assassiné le 13 novembre dernier sur fond de narcotrafic, et pour dire non au narcobanditisme malgré la peur. Les cris "Justice pour Mehdi" ont résonné, et des minutes de silence ont été observées dans la foule qui a arboré des t-shirts blancs et des fleurs blanches.

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La mère du jeune homme de 20 ans, qui vient de perdre un deuxième fils à cause du narcotrafic, a pris la parole. "Mon cœur est déchiré. Je suis inconsolable. Aucune mère ne veut voir ses enfants mourir avant elle (....) Assassins, vous m'avez déjà tuée. Mais vous ne tuerez jamais mon amour", a-t-elle déclaré au micro.

"Ce sont des innocents, c'est malheureux"

Parmi les milliers de personnes présentes, certains avaient fait le déplacement exprès comme Néjéma, venue de Montpellier. "Ça m'a trop touchée. Je me sens concernée parce que c'est un fléau international qu'il faut éradiquer absolument. C'est intolérable ce qu'il s'est passé", se désole-t-elle auprès d'Europe 1.

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Dans la foule d'anonymes, Leila, la maman de Socayna, victime collatérale du narcotrafic, est venue apporter son soutien. Sa fille, une jeune étudiante marseillaise, avait été tuée d'une balle perdue alors qu'elle révisait dans sa chambre en 2023. "C'est toujours la même chose. Ce sont des innocents, c'est malheureux", déplore-t-elle.

"Chaque fois, on n'entend que ça, des jeunes qui partent avec des armes de guerre. Il faut la justice pour ces jeunes-là qui sont partis." Comme Leila, nombreux dans l'assistance rêvent que ce rassemblement en hommage à une victime du narcotrafic soit le dernier.