champagne alcool stade 1:24
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Christophe Lamarre, édité par Pauline Rouquette
Un rapport du Sénat propose d’assouplir la loi Evin qui interdit la vente et la publicité pour les boissons alcoolisées et les cigarettes dans les enceintes sportives. Une mesure qui permettrait de générer plusieurs dizaines de millions d'euros de revenus par an aux clubs, dont l'économie a été durement frappée par la crise sanitaire.

Faut-il de nouveau autoriser la vente d'alcool dans les enceintes sportives pour sauver l'économie du sport ? Le Sénat propose en effet de revoir la règlementation et d'assouplir la loi Evin qui, depuis 1991, interdit aussi la publicité pour les boissons alcoolisées et les cigarettes dans toutes les enceintes sportives. Une proposition dont l'enjeu est économique puisqu'il s'agirait d'aider ainsi le sport français durement touché par la crise sanitaire liée au Covid-19.

Des recettes estimées entre 30 et 50 millions pour les clubs de football

Ce rapport part d'un constat : 84% des structures sportives, clubs, ou encore associations ont été contraints de tout arrêter dès la mi-mars, date à laquelle le confinement est entré en vigueur. Aussi, depuis, il a été impossible d'aller à la piscine, de jouer au football, au rugby, au basket... Pour le seul cas du football, les pertes sont estimées à 600 millions d'euros. Et pour les sénateurs, cela ne devrait pas s'arranger si le huis clos, même partiel, était imposé dans les stades ou dans les salles.

L'idée est donc d'assouplir la loi Evin sur deux points : autoriser la vente d'alcool pendant toute la saison, à conditions que les boissons ne dépassent pas la limite des 18° d'alcool,, mais aussi autoriser également d'en faire la publicité sur les maillots. Ainsi, une marque de bière pourrait devenir "sponsor maillot" . Pour ce qui est des retombées économiques, si l'on prend l'exemple des clubs professionnels, cela permettrait de rapporter entre 30 et 50 millions d'euros à chacun d'entre eux.

Régulièrement attaquée, la loi Evin avait déjà fait l'objet de tentatives d'assouplissement. L'an dernier encore, des députés de la majorité avaient abordé la question, mais s'étaient heurtés au refus de la ministre de la santé, Agnès Buzyn et de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.