Christian Jacob Les Républicains LR 1:24
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Aurélie Herbemont, édité par Mathilde Durand , modifié à
Les Républicains se cherchent une place entre La République ne marche et le Rassemblement national. Lors d'une convention par visioconférence organisée mardi, ils ont débattu sur le terrorisme et l'immigration, des sujets intimement liés selon la droite. Sur le régalien, ils estiment qu'Emmanuel Macron n'en fait pas assez. 

Objectif 2022. Les Républicains organisaient mardi une convention de parti, en visioconférence en raison du Covid-19, traitant de "l'autorité de l'Etat et de la cohésion nationale". En clair, de la sécurité et de l'immigration. L'occasion pour la droite de dérouler ses propositions et de s'opposer à l'exécutif. "Réarmer l'Etat", c'est la philosophie de LR, qui veut montrer qu'Emmanuel Macron n'en fait pas assez sur le régalien.

Parmi les cibles de la droite, l'ex-LR Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. "On est absolument abasourdis par la gesticulation du ministre de l'Intérieur qui a face à lui plus de 4.000 étrangers fichés S à caractère terroriste et qui va rouler des mécaniques sur la nécessité pour lui d'en expulser 200", tacle Gilles Platret, un des vice-présidents du parti. 

Immigration et communautarisme 

Les Républicains veulent modifier la Constitution pour y inscrire "la nécessité de lutter contre le terrorisme". LR souhaite également plafonner l'immigration chaque année ou encore interdire le voile pour les accompagnatrices scolaires. Christian Jacob déplore que la majorité actuelle ne reprenne jamais ses propositions. "Nous considérons qu'il y a un lien direct entre immigration et communautarisme, et qu'il y a un lien direct entre le terrorisme et le communautarisme". 

Entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, du Rassemblement national, le parti de droite cherche donc sa place. "2022 se jouera sur ces sujets", pronostique un dirigeant. A défaut d'avoir un candidat, LR veut se montrer au travail.