Gérald Darmanin réclame l'expulsion de 231 étrangers fichés pour radicalisation. 1:26
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Louis de Raguenel , modifié à
Après l'assassinat d'un professeur vendredi soir, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, réunit les préfets de France à 14 heures ce dimanche. Selon nos informations, il leur demandera d'expulser dans les prochaines heures 231 étrangers fichés pour radicalisation à caractère terroriste. 
INFO EUROPE 1

Gérald Darmanin veut frapper fort après l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité vendredi soir pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Le ministre de l'Intérieur réunit les préfets de France ce dimanche, à 14 heures. Et va leur demander d'expulser dans les prochaines heures 231 étrangers expulsables qui se trouvent dans le FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste.

Concrètement, 180 personnes actuellement en prison sont concernées. Cinquante-et-une autres en liberté vont être arrêtées dans les prochaines heures. C'est d'ailleurs précisément pour cette raison que Gérald Darmanin s'est rendu au Maroc la semaine dernière, malgré une actualité sanitaire brûlante sur le front du coronavirus. Le ministre a voulu parler du problème des mineurs isolés mais aussi, selon nos informations, demander à Rabat de récupérer neuf de ses ressortissants radicalisés en situation irrégulière.

Bis repetita en Algérie et en Tunisie

Gérald Darmanin compte faire la même chose dimanche et lundi prochain, mais en Algérie cette fois, puis la semaine suivante en Tunisie. Le ministre sera chaque fois accompagné du patron de la DGSI et apportera dans ses bagages une liste d'islamistes que la France veut expulser.

Enfin, toujours selon nos informations, Gérald Darmanin a décidé de remettre en cause le droit d'asile. Le sujet doit être évoqué ce soir au conseil de Défense à l’Elysée. Après l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine, commis par un réfugié Tchétchène qui avait obtenu une carte de séjour à 18 ans, le ministre de l'Intérieur a demandé à ses services d'examiner plus attentivement les dossiers des personnes qui souhaitent obtenir le statut de réfugié en France. Il souhaite que Paris, qui accorde sa protection aux ressortissants de certains pays, ne le fasse plus de manière quasi systématique. Une vraie rupture, réclamée depuis des années par la droite, mais qui n’avait jamais été mise en place.