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Jacques Serais, édité par Thibault Nadal , modifié à
Pour ce second tour des élections, la confédération Ensemble!, la confédération des partis macronistes, espère obtenir dimanche soir la majorité absolue, à savoir au moins 289 sièges dans l'hémicycle. Mais au sein de la majorité, on commencerait à être inquiet à trois jours du scrutin.

À trois jours du second tour des élections législatives, la tension monte en Macronie. Emmanuel Macron a sonné la mobilisation générale avant de s’envoler vers l’Europe de l’Est où il se clôtura sa visite par un passage à Kiev. Elisabeth Borne était encore ce mercredi dans sa circonscription pour faire campagne et les ministres vont se soutenir entre eux lors de réunions publiques. Ces dernières heures de campagne sont cruciales pour le camp présidentiel, car en coulisses, si un premier scénario est espéré, celui d’une majorité absolue, un autre est aussi redouté.

Depuis 20 ans, le président élu a toujours obtenu la majorité absolue

Sans vouloir jouer à se faire peur, les candidats marcheurs n’échappent pas aux sondages. Et à leurs lectures, plusieurs d’entre eux concèdent une certaine inquiétude. Ensemble!, la confédération des partis macronistes, n’a pas l’assurance d’obtenir dimanche soir la majorité absolue, à savoir au moins 289 sièges.

Moins de 289 sièges, cette hypothèse était jugée inimaginable il y a encore quelques semaines. Depuis l’entrée en vigueur du quinquennat il y a 20 ans, le parti ayant remporté la présidentielle a toujours obtenu dans la foulée une majorité absolue de députés. Mais aujourd’hui, l’hypothèse farfelue est devenue un scénario redouté.

La réforme des retraites remise en cause ?

"Ce serait un cauchemar" craint un parlementaire de l’actuel majorité. Un hémicycle bloqué, des débats interminables et le risque que les réformes soient paralysées, dont la plus emblématique du programme du candidat Macron : la réforme des retraites. Ce scénario est tant redouté qu’il semble déjà presque anticipé. Le chef de l’État le sait, s’il n’a pas les coudées franches à l’Assemblée, il devra composer. Face au bloc de gauche, sa seule issue serait de se tourner vers la droite…

Jamais trop prudent, Emmanuel Macron a déjà commencé à le faire. Lundi, au lendemain du premier tour, il recevait Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, en toute discrétion.