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INFO EUROPE 1 - Le ministère de l’Intérieur envisage de ne plus reconnaître les nouveaux passeports algériens

Mayalène Trémolet - Mis à jour le . 1 min
Stéphanie De Muru.

Europe 1 - le 19-20

Stéphanie de Muru

Alors que le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune annonçait récemment que tous les Algériens, y compris ceux en situation irrégulière à l’étranger, pourront désormais obtenir très facilement un passeport valable dix ans… Le gouvernement français est prêt à riposter, et la place Beauvau étudie la possibilité de ne pas reconnaître ces passeports.

Les passeports algériens vont-ils cesser d’être reconnus sur le territoire français ? C’est en tout cas une des pistes envisagées par le ministère de l’Intérieur, face à la nouvelle provocation d’Alger, qui vise à permettre à l’ensemble de ses citoyens d’obtenir un passeport d’urgence d’un an partout dans le monde, augmentant ainsi l’accès une régularisation.

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Concrètement, l’idée serait d’appliquer l’exemple de la ville de Toulouse à l’ensemble du territoire : il y a quelques jours, Bruno Retailleau accusait dans Le Figaro le consulat algérien de la ville rose d’avoir délivré des "centaines de passeports à des étrangers clandestins"En réaction, le locataire de la place Beauvau, qui dénonce une atteinte aux règles de réciprocité entre la France et l’Algérie a donné pour instruction aux préfets de ne pas reconnaître les passeports délivrés "dans ces conditions".

Les documents distribués ne permettront donc pas à ces clandestins d’accélérer leur démarche de régularisation ou de séjour.

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Une nouvelle provocation qui renvoie aux accords de 1968

Il faut dire que si cette décision s’étendait à l’ensemble du territoire, elle répondrait surtout à une nouvelle provocation du gouvernement algérien, après un an de relations houleuses avec la France.

En effet, ces nouveaux passeports, délivrés dans l’urgence et presque sans conditions, permettraient surtout aux clandestins de faciliter leur régularisation, et rendraient quasiment impossible leur renvoi par la France. Toujours est-il que cette initiative algérienne creuse encore un peu plus le fossé entre Paris et Alger, et que Bruno Retailleau devrait l’évoquer dès ce jeudi lors d’un entretien bilatéral avec Emmanuel Macron.

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Le ministre de l'Intérieur, qui plaide pour une remise en cause des accords de 1968, devrait appeler le chef de l’Etat à durcir le ton face au gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune, pour inverser le rapport de force entre les deux pays : le premier flic de France avait par exemple suggéré une possible suspension des négociations entre l’Union européenne et l’Algérie sur un accord d’association.