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Au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron durcissant les conditions sanitaires, avec notamment l’instauration locale de couvre-feux, Rachida Dati a pointé jeudi sur Europe 1 la responsabilité du gouvernement quant à la situation actuelle. La maire Les Républicains du 7ème arrondissement de Paris pointe des "dysfonctionnements".
INTERVIEW

Vendredi à minuit, le couvre-feu annoncé par Emmanuel Macron, mercredi soir, pour freiner l’épidémie de coronavirus va entrer en vigueur. Pour les habitants d’Ile-de-France et de huit métropoles françaises, il sera interdit, sauf dérogations, de circuler entre 21 heures et 6 heures du matin. Il s’agit là sans conteste de la mesure la plus spectaculaire, annoncée par le chef de l’Etat mercredi soir. La plus commentée, aussi. Mais pour Rachida Dati, si l’exécutif a dû prendre de telles mesures, c’est d’abord de sa propre faute. "Le gouvernement n’a pas adapté notre pays à la deuxième vague", a dénoncé la maire du 7ème arrondissement de Paris, jeudi sur Europe 1.

"Le système de santé n’a pas bougé. Au contraire, il est encore beaucoup plus déstabilisé qu’au mois de mars", a développé Rachida Dati, alors que les soignants sont appelés à la grève jeudi. "Les personnels de santé ont fait des propositions, notamment pour réorganiser des services, pour qu’il y ait moins de strates administratives, pour que la décision soit beaucoup plus proche du terrain, beaucoup plus près du soin. Moins d’administratif, plus de soins, plus de santé. Ils n’ont pas été entendus, ils n’ont pas été suivis."

"Le gouvernement paye très cher ses erreurs originelles"

"Le seul outil que ce gouvernement fait fonctionner c’est 'ouverture, fermeture'. Aucune vision", a ensuite asséné Rachida Dati. "Toure cette période aurait pu être mise à profit pour augmenter le nombre de lits de réanimation, pour pouvoir former ou recruter du personnel de santé, qui est aujourd’hui épuisé, exsangue. On aurait pu adapter les écoles en mode Covid, les universités", a-t-elle insisté. 

Pour Rachida Dati, "le gouvernement paye très cher ses erreurs originelles". A titre d’exemple, l’ancienne garde des Sceaux a cité la communication sur les masques, au début de la crise sanitaire, et l’échec de la politique de dépistage. Pour autant, elle n’anticipe pas de désobéissance civile. "Toutes les mesures imposées aux Français sont respectées. Ils n’adhèrent pas aux mesures, mais ils respectent, parce qu’ils sont responsables. Ils savent que ce virus continue de circuler."