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L'Islam radical gagne du terrain chez les jeunes français musulmans, révèle une étude de l'Ifop

Alexandre Chauveau , Christophe Bordet - Mis à jour le . 1 min
Frères musulmans : après le coup de pression de Macron, l’attente d’une remobilisation se prolonge
Frères musulmans : après le coup de pression de Macron, l’attente d’une remobilisation se prolonge AFP / © BERTRAND GUAY / AFP

Quelle réalité pour l'Islam en France ? Une étude de l'Ifop se penche sur la pratique religieuse des musulmans dans le pays. Ainsi, s'ils représentent moins de 10% de la population, les musulmans français sont plus pratiquants que les autres groupes religieux. Surtout, les jeunes sont particulièrement sensibles aux courants radicaux.

Quelle est la réalité de l’Islam de France aujourd’hui ? L'Ifop s'est penchée sur la question en questionnant 1.000 personnes de confession musulmane pour offrir le meilleur panorama possible. Ainsi, si les musulmans représentent 7% de la population, l'étude met en avant la porosité de ces derniers aux thèses islamistes, notamment chez les plus jeunes. 

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Les jeunes plus religieux que leurs parents

Selon l’Ifop, 80% des musulmans se disent religieux, c’est presque deux fois plus que les chrétiens ou les juifs et ce chiffre monte même à 87% chez les musulmans de 15 à 24 ans.

L’étude insiste justement sur la pratique des jeunes musulmans : en 35 ans, la fréquentation des mosquées par cette catégorie de pratiquants est ainsi passée de 7% à 40%... Le respect du ramadan a lui bondi de 51% à 83%. Quant au port du voile, une jeune musulmane sur deux est aujourd’hui voilée, c’est trois fois plus qu’il y a vingt ans.

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Perméabilité aux positions radicales

La pratique s’intensifie donc, mais l’Ifop montre également une sympathie croissante pour les courants radicaux de l’islam. 38% des musulmans français déclarent par exemple approuver tout ou partie des positions islamistes, un chiffre qui a doublé en 30 ans.

L'institut souligne ainsi que 57% des femmes et 45% des hommes de moins de 35 ans refusent de serrer la main ou de se faire soigner par l’autre sexe. Pire encore, 82% des jeunes musulmans pensent que la religion surpasse la science sur la question de la création du monde.

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L’étude finit par accréditer la thèse d’une contre-société musulmane qui chercherait à organiser sa vie quotidienne en fonction de normes religieuses distinctes, voire opposées à celles de la société majoritaire. Une tendance renforcée par une jeunesse de plus en plus désireuse de revendiquer son identité musulmane face à une société française perçue comme hostile.