Dijon : le collège Champollion fermé jusqu'à la rentrée prochaine, la police privilégie un acte criminel du narcotrafic
L'établissement aurait été visé en "représailles" de l'action de l'État contre le narcotrafic. Alors que l'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes, les élèves, eux, ne pourront pas reprendre les cours dans les locaux.
Dans le quartier des Grésilles à Dijon (Côte-d'Or), c'est la consternation qui règne. Le collège Champollion, qui accueille chaque jour de la semaine 500 élèves dans les classes, a été victime d'un incendie volontaire dans la nuit du vendredi 12 à ce samedi 13 décembre.
Sur les réseaux sociaux, des images montrent des bureaux et des couloirs aux murs noircis, qui témoignent de la brutalité du feu. Selon le parquet, c'est bien la piste criminelle qui est privilégiée pour expliquer l'origine de l'incendie.
Des "représailles contre l'action de l'État"
En effet, les flammes, apparues vers 1 heure du matin, auraient été déclenchées par quatre départs de feu simultanés. Ce qui renforce la thèse d'un acte intentionnel.
"C'est un quartier où on avait déjà eu, au printemps dernier, un incendie dans la médiathèque. Les pompiers sont donc intervenus et on a pu relever des éléments qui laissent à penser qu'il y a eu l'intervention d'un tiers", explique Cédric Bovrisse, secrétaire du syndicat Alliance police en Côte-d'Or.
Selon le préfet de la région, Paul Mourier, cet incendie constituerait un acte de "représailles" contre "l'action de l'État dans sa lutte contre le narcotrafic". La veille, dans ce même quartier des Grésilles, une personne avait été blessée à la tête lors d'une fusillade en plein jour.
Le collège Champollion, lui, avait déjà été visé par des tirs de mortier d'artifice en juin. Il ne devrait pas rouvrir ses portes avant la rentrée prochaine, selon le président du Département.
