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Face au protoxyde d’azote, les policiers désarmés

William Molinié - Mis à jour le . 1 min
Face au protoxyde d’azote, les policiers désarmés
Face au protoxyde d’azote, les policiers désarmés AFP / © Eric Dervaux / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’usage du protoxyde d’azote explose en région parisienne, avec une hausse de 52 % des interventions en un an. Facile d’accès et peu coûteux, il alimente deal et refus d’obtempérer, tandis que les policiers restent démunis : la substance n’étant pas un stupéfiant, les trafiquants échappent aux poursuites.

C’est un véritable fléau : le protoxyde d’azote. Ces bonbonnes de gaz hilarant aux effets euphorisants, consommées par de jeunes français. En région parisienne, 1.207 interventions en lien avec le protoxyde d’azote ont été recensées par la police sur les 10 premiers mois de l’année, soit une hausse de 52% par rapport à l’année dernière. 

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Ces bonbonnes sont bien souvent retrouvées lors des refus d’obtempérer ou sur les points de deal. Face à ce produit, les policiers sont désarmés. Le protoxyde d’azote n’est pas un produit stupéfiant mais classé comme une substance vénéneuse. Il est très facilement accessible en magasin, sur Internet ou via les réseaux sociaux.

Un produit dangereux et peu onéreux 

Sa vente est interdite aux mineurs, mais il suffit qu’ils se rendent discrètement dans l’arrière-boutique d’une épicerie de quartier pour s’en procurer illégalement. Le prix : entre 20 et 30 euros la bonbonne. Ce qui permet de confectionner jusqu’à 80 doses, soit 25 centimes le "ballon"

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Quand un policier contrôle un jeune en possession de la substance, il ne peut pas le verbaliser. Et quand il s’agit d’un trafic, les enquêteurs doivent recourir à d’autres infractions comme le travail dissimulé ou la vente à la sauvette. Aucune infraction appropriée n’existe. 

Si bien que l’année dernière, le tribunal d’Évry a remis en liberté plusieurs trafiquants. La justice a estimé que l’usage détourné de substances vénéneuses tel que ce gaz n’était pas réprimé par la loi. Comble de l’affaire, les mis en cause ont pu demander la restitution de leurs palettes de bonbonnes de protoxyde d’azote.