Gouvernement Lecornu : Bruno Retailleau va-t-il claquer la porte à cause du retour surprise de Bruno Le Maire ?
Alors qu'une grande partie du gouvernement de Sébastien Lecornu a été dévoilée ce dimanche soir, Bruno Retailleau pourrait déjà plier bagages avec la présence de Bruno Le Maire. Le ministre de l'Intérieur tient ce lundi un conseil stratégique des Républicains, où leur démission dans ce nouveau gouvernement sera au centre des débats.
Combien de temps va-t-il tenir ? Une grande partie du gouvernement a été dévoilée dimanche soir après plus de trois semaines d'attentes. 18 ministres, dont 12 déjà présents dans l'équipe précédente.
Sébastien Lecornu pensait alors pouvoir passer à la suite, s'atteler à son discours de politique générale prévu mardi, mais c'était sans compter sur Bruno Retailleau. Mécontent de la présence de Bruno Le Maire, le ministre de l'Intérieur fraîchement reconduit a pris tout le monde de court en menaçant de claquer la porte.
Conseil stratégique des Républicains
Selon le locataire de Beauvau, la composition du gouvernement ne reflète pas la rupture promise par Sébastien Lecornu. Bruno Retailleau n'accepte pas en effet le retour de Bruno Le Maire, qu'il a appris par ses équipes alors qu'il venait de quitter Matignon dimanche soir. La présence de l'ancien ministre de l'Économie, jugé responsable de 1.000 milliards de dettes entre 2017 et 2024, ne passe pas du tout chez les Républicains.
Autre point qui dérange le locataire de Beauvau : la sous-représentation de LR dans ce nouveau gouvernement. Seulement trois ministres pour 15 profils macronistes. "Le resserrement autour de Renaissance ne nous semble pas tout à fait correspondre à l'air du temps", ironise ainsi un conseiller.
Bruno Retailleau convoque donc ce lundi matin un conseil stratégique où la démission des ministres LR sera bien à l'ordre du jour. Le geste serait inédit et fragiliserait considérablement Sébastien Lecornu, qui avait réussi à obtenir l'accord de la droite pour rester au gouvernement. Les parlementaires LR avaient voté en grande majorité pour, à l'exception de Laurent Wauquiez, favorable à un soutien sans participation face au trop peu de garanties offertes par le Premier ministre.