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Droits de douane : François Bayrou dans une colère froide, Emmanuel Macron bien silencieux

Arthur de Laborde . 1 min

L'accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne n'en finit pas de faire réagir la classe politique française, y compris jusque dans les sphères de l'État. François Bayrou compte bien organiser la résistance, tandis que le silence est de rigueur du côté de l'Élysée.

"Humiliation", "défaite", "racket"...  La classe politique française est quasiment unanime pour dénoncer l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, trouvé dimanche soir. Le Premier ministre François Bayrou estime même qu'il s'agit d'"un jour sombre" pour l'Union, "qui se résout à la soumission". 

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"Soit on résiste, soit on continue à se faire manger”

Pour le locataire de Matignon, "on envoie le signal que l’Europe se couche devant Trump". Un proche de François Bayrou résume une colère froide mais déterminée. Ainsi, le chef du gouvernement dénonce "un texte qui sert les intérêts nationaux, pas l’intérêt global de l’Europe". "Le 'je gagne, tu perds' de Trump, ce n’est pas un accord, c’est un déséquilibre profond", explique-t-il.

François Bayrou n’entend pas renier son engagement européen, au contraire. "Soit on résiste, soit on continue à se faire manger", tranche un fidèle. Et dans cette affaire, "il est sain qu’une voix s’élève pour dire que ce n’est pas normal".

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Silence du côté de l'Élysée

Mais La France peut-elle bloquer cet accord ? Oui, mais il faudra réunir d'autres pays. Pour y arriver, il faudra au Conseil européen faire bloc avec trois autres pays et réunir 35% de la population de l'Union européenne. Un rejet du Parlement français serait possible, mais ne suffirait peut-être pas.

Reste à savoir ce que veut Emmanuel Macron. Pour le moment, silence à l’Élysée qui préfère attendre tous les détails de l’accord avant de réagir. Mais sur ce type de dossier relevant de la politique commerciale internationale, c’est bien le président qui décidera de la suite.