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L’accord entre l'UE et les États-Unis sur les droits de douane est vu comme un «jour sombre» pour François Bayrou

Baptiste Morin - Mis à jour le . 1 min

Après des semaines de négociations, les États-Unis et l'Union européenne se sont mis d'accord, dimanche 27 juillet, sur de nouvelles règles concernant leurs échanges commerciaux. Un accord qui ne semble pas servir à la France.

Si pour Donald Trump, il s’agit du "meilleur deal de tous les temps", le Premier ministre français François Bayrou a qualifié ce lundi 28 juillet de "jour sombre pour l’Europe", accusant l’Union européenne de s’être résignée face à la Maison blanche, dans un accord commercial profondément déséquilibré. 

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“Plus de visibilité” malgré tout 

Selon François Bayrou, l’Europe “se résout à la soumission” à une administration américaine dont elle a cédé les principaux objectifs sans contrepartie équivalente. Si l'Italie et l'Allemagne se réjouissent de voir s'éloigner les risques d'escalade avec Washington, c'est la douche froide en France qui tente de relativiser.

"C'est une bonne nouvelle parce que c'est plus de visibilité pour les entreprises européennes qui elles vont pouvoir mettre dans leur budget ce fameux 15%. Alors, de nombreux doutes persistent et surtout, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne", a souligné John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement pour la Banque Suisse Cité Gestion.

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L’accord impose un tarif de 15 % sur la majorité des exportations européennes vers les États-Unis, révélé comme le fameux plafond négocié par Trump, soit près de trois fois le taux actuel moyen.  En retour, l’UE s’engage à acheter 750 milliards dollars de gaz et pétrole et à investir 600 milliards dollars aux États-Unis, un pacte symboliquement et financièrement lourd en faveur de l’Amérique.

Cet accord est perçu en France comme une victoire unilatérale américaine, où l’Union européenne sort affaiblie, contrainte à des engagements lourds sans véritable gain stratégique ce qui résulte être un mauvais accord pour la France et pour l’Europe dans son ensemble.

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Taxer pour investir 

En revanche, l'aéronautique, par exemple, ne sera pas taxée à 15% ce qui ravit Airbus, Safran, Thales ou encore Dassault Aviation. Les produits pharmaceutiques ne feront pas partie de l'accord, a affirmé Donald Trump lui-même. De son côté, l'automobile européenne ne sera plus taxée à 25%, mais à 15%. C'est une bonne nouvelle, notamment pour les constructeurs allemands. Enfin, pour les vins et spiritueux, des discussions doivent encore avoir lieu. 

Le véritable gain pour les Américains, ce sont les investissements que l'Europe s'engage à réaliser aux États-Unis. Mission réussie pour le président américain