Drapeaux palestiniens sur les mairies : «Un drapeau n'a jamais tué personne», s'agace Manon Aubry
L'eurodéputée insoumise Manon Aubry, était l'invitée de "La Grande interview Europe 1-CNews". Au micro de Romain Desarbres, elle est revenue sur l'interdiction d'apposer un drapeau palestinien sur le fronton des mairies. "Un drapeau n'a jamais tué personne", insiste-t-elle.
La France reconnaît désormais l'État de Palestine. Lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président de la République Emmanuel Macron a officialisé la reconnaissance d'un État palestinien. Une décision saluée ce mardi matin par l'eurodéputée de La France insoumise, Manon Aubry, invitée sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews.
"Un acte symbolique"
La nouvelle a été marquée aussi en France par l'apparition sur certaines mairies, du drapeau palestinien aux côtés du drapeau français, à l'appel du Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Pourtant, cela a été interdit par le ministère de l'Intérieur, qui a par ailleurs appelé les préfets à sanctionner les mairies récalcitrantes, dans une lettre qu'Europe 1 a pu consulter la semaine dernière.
"Un drapeau n'a jamais tué personne", s'agace Manon Aubry, face à Romain Desarbres. "C'est un acte symbolique, mais qui je pense a le mérite de montrer notre solidarité avec le peuple palestinien", poursuit-elle.
Une initiative autorisée pour le drapeau ukrainien
"Quand des drapeaux ukrainiens ont été apposés au fronton des maires, est-ce-que ça a choqué quelqu'un ? Non, absolument pas et tout le monde a trouvé ça normal. Et d'ailleurs, il y a eu un jugement du tribunal administratif de Versailles qui a dit que mettre un drapeau était un symbole de solidarité envers une nation victime d'une agression. Pourquoi ce qui est vrai pour l'Ukraine ne serait pas vrai pour la Palestine ?", s'interroge l'eurodéputée.
"Donc moi, je veux exprimer ma solidarité envers tous les maires qui ont pavoisé le drapeaux palestinien. Et je pense qu'un drapeau n'a jamais tué personne", conclut-elle.