Démission de Lecornu : «Il y a deux solutions : un gouvernement de cohabitation ou la dissolution», estime Bruno Retailleau
Au lendemain de la démission de Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau ne voit que deux solutions pour l'avenir : un gouvernement de cohabitation ou bien une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale.
Que va décider Emmanuel Macron ? Au lendemain de la démission de Sébastien Lecornu, qui a plongé la France dans une crise politique sans précédent, tous les regards sont braqués vers le chef de l'État. Mais selon Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire, seules deux solutions s'offrent au président : "un gouvernement de cohabitation ou la dissolution".
La première option permettrait ainsi au président d'"acter le résultat de la dissolution [de juin 2024 Ndlr] et le résultat des élections législatives". Pour Bruno Retailleau, Emmanuel Macron a fait l'inverse et voulu "reprendre la main" en nommant Sébastien Lecornu à Matignon.
"Personne ne peut dire qu'une nouvelle dissolution ne conduirait pas au même résultat"
Si cette hypothèse, privilégiée par Bruno Retailleau, venait à échouer, il faudrait alors, dit-il, se résoudre à la seconde option : une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale. Et il l'assure : son parti, Les Républicains, ne craint pas une telle issue. "Il y a eu six élections législatives partielles. Sur les six, on en a gagné quatre et on a fait gagner les deux autres. Et si vous agrégez le total de ce qu'on appelait le bloc central, la contribution de LR en termes de voix, de poids, c'est 71%. Donc nous avons retrouvé des couleurs depuis un an", assure Bruno Retailleau.
Néanmoins, le ministre de l'Intérieur démissionnaire n'imagine pas qu'une dissolution soit de nature à débloquer la situation. "Personne ne peut dire aujourd'hui qu'une nouvelle dissolution ne conduirait pas au même résultat et permette de stabiliser la période et d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Ce n'est donc pas un problème de crainte. Ce sont tous les experts et les sondages qui nous disent qu'il n'y aura sans doute pas de majorité absolue", affirme-t-il.
En attendant, Emmanuel Macron a confié une dernière mission à Sébastien Lecornu : mener d'ultimes négociations d'ici à mercredi soir pour tenter d'apporter un semblant de stabilité au pays.
