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Grâce de Boualem Sansal : le bras de fer prôné par Retailleau critiqué par l'Élysée, son entourage contre-attaque

Arthur de Laborde (service politique) . 1 min
EN DIRECT - Nouveau gouvernement : sa composition «ne reflète pas la rupture promise», dénonce Retailleau
Bruno Retailleau © Thomas SAMSON / AFP

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a gracié l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, libéré après près d’un an de détention. Une décision saluée par toute la classe politique française. L’exécutif et la gauche, eux, en profitent pour égratigner Bruno Retailleau. Mais l’entourage de l’ancien ministre de l’Intérieur réplique, fermement, auprès d’Europe 1.

Depuis l'annonce de la libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, Bruno Retailleau est la cible de nombreuses critiques sur sa gestion du dossier algérien, lorsqu'il était alors ministre de l'Intérieur. Et l’attaque la plus sévère vient de l’Élysée. Un coup de boutoir qui a vivement fait réagir ses soutiens.

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"C’est typiquement du macronisme"

"Le bras de fer ne fonctionne pas, c’est clair", glisse un conseiller, en visant la ligne de fermeté défendue à l’époque par Bruno Retailleau place Beauvau. "On n’obtient rien en se fâchant avec ceux qu’on sollicite", ajoute-t-il. Désormais, Emmanuel Macron espère que cette libération permettra de "renouer le dialogue avec Alger" et de relancer la coopération.

Dans l’entourage de Bruno Retailleau, on s’étonne de voir l’Élysée présenter cette grâce comme un solde de tout compte. "La libération de Boualem Sansal n’épuise pas le sujet algérien", réplique un proche. Un Français reste détenu, Christophe Gleizes, et les tensions perdurent sur les OQTF, l’immigration familiale ou la coopération sécuritaire.

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"C’est typiquement du macronisme : on fait un coup, on s’en félicite, mais on finit toujours rattrapé par la réalité", tacle encore l’entourage du patron de LR, rappelant que c’est Berlin, et pas Paris, qui a réellement débloqué la situation. Et de conclure : "Dire que la fermeté de Bruno Retailleau a freiné la libération est faux car la réponse graduée a été bloquée par Emmanuel Macron et les diplomates".