Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué mercredi qu'un "confinement très serré" était à l'étude. 2:14
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Louis de Raguenel avec AFP , modifié à
Le couvre-feu instauré à 18 heures "ne freine pas suffisamment" la propagation du virus du Covid-19 pour être "pleinement efficace", a déclaré mercredi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Selon lui, "différents scénarios" sont à l'étude, dont un "confinement très serré".

Le couvre-feu instauré à 18 heures "ne freine pas suffisamment" la propagation du virus du Covid-19 pour être "pleinement efficace", a déclaré mercredi Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement qui, a-t-il dit, étudie des "différents scénarios". Ces "scénarios" vont "du maintien du cadre actuel jusqu'à un confinement très serré", a-t-il précisé à l'issue du conseil des ministres ayant suivi un conseil de défense sanitaire à l’Élysée.

Des "analyses supplémentaires" réclamées pour prendre une décision

Le président Emmanuel Macron a demandé "des analyses supplémentaires" sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions, a précisé Gabriel Attal. Mais "le maintien du cadre actuel paraît peu probable", selon le porte-parole.

Le couvre-feu a, selon lui, "une efficacité relative, qui est réelle mais qui n'est pas suffisante à ce stade". Elle "ralentit la progression du virus", mais ce dernier "continue à progresser" tandis que "les variants se développent à un rythme important", a-t-il expliqué. L'épidémie a atteint "un plateau haut", avec "une incidence qui augmente et une pression sur l'hôpital qui augmente". Le porte-parole a également reconnu qu'il y avait "une lassitude chez beaucoup de Français" et "chez nos soignants" face à la crise sanitaire.

L'épineux débat sur la fermeture des écoles

Afin de préparer le terrain avant une décision, Jean Castex mènera jeudi et vendredi une série de consultations: présidents de groupes du Sénat, de l'Assemblée nationale, représentants des associations d'élus et partenaires sociaux seront entendus par visio-conférences. Soit exactement ce qui s'était déroulé avant le premier et le deuxième confinement. L'exécutif, qui pourrait tenir un nouveau Conseil de défense sanitaire ce week-end, cherche un "point d'équilibre", avec la nécessité de "protéger les Français" sans toutefois "mettre le pays sous cloche", a expliqué le patron des députés LREM Christophe Castaner, en notant au passage que "les élèves doivent pouvoir aller à l'école".

Mais cela sera-t-il possible dans le cadre d'un "confinement très serré"? Selon plusieurs proches de l'exécutif contactés par Europe 1, cette formule pourrait se traduire par un confinement similaire à celui de mars-avril dernier. Les crèches, écoles, collèges et lycées seraient fermés, et une attestation pour tout déplacement serait à nouveau obligatoire.

Des "exceptions" à prévoir

De nouvelles restrictions pour les déplacements internationaux sont également sur la table, a confirmé Gabriel Attal, alors que l'Allemagne envisage, comme Israël, de réduire "presque à néant" le trafic international aérien à destination de son territoire.

Parmi les pistes discutées au niveau européen selon M. Attal, "des sanctions contre des compagnies aériennes qui opéreraient avec des pays extérieurs à l'Union européenne et qui ne respecteraient pas les règles qui ont été fixées", comme l'obligation de présenter un test PCR négatif.

Quant aux étudiants, Jean Castex s'est interrogé de manière très prudente lors d'un appel au youtubeur Gaspard Guermonprez sur la possibilité de les "faire entrer dans les exceptions" en cas de reconfinement pour remplir la promesse d'Emmanuel Macron d'un retour un jour par semaine à l'université.