Jordan Bardella est le numéro deux du RN. 2:12
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Antoine Terrel , modifié à
Le numéro deux du RN Jordan Bardella a fustigé lundi sur Europe 1 le retard pris par l'Union européenne dans la campagne de vaccination contre le coronavirus. "L'Union européenne a totalement raté les commandes de vaccin et a été opaque dans les négociations", a lâché l'eurodéputé.

Si la vaccination constitue le principal espoir d'une sortie de la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus, l'Union européenne peine à accélérer sa campagne de vaccination. En retard par rapport aux Etats-Unis, à Israël, ou encore au Royaume-Uni, l'UE est de plus freinée par les retards de livraison du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca. Invité lundi d'Europe 1, le député européen RN Jordan Bardella s'en est pris de manière virulente à l'organisation de l'Union, dont "les ratages absolument dramatiques en matière vaccinale sont criminels". 

Reconfinement en Italie, durcissement des mesures en Espagne, inquiétude en Allemagne... En Europe, plusieurs pays européens font actuellement face à un regain de l'épidémie. "Le point commun entre ces pays est qu'ils appartiennent à l'Union européenne", soutient Jordan Bardella, qui attaque l'UE sur sa gestion de la crise et de la vaccination. 

"Une débâcle vaccinale"

"L'Union européenne a totalement raté les commandes de vaccin et a été opaque dans les négociations", dénonce le numéro deux du Rassemblement national (RN), selon qui l'Europe est "à la risée du monde". Fustigeant une "débâcle vaccinale", l'élu européen estime que ce retard dans la vaccination "a des conséquences sur notre situation sanitaire et notre reprise économique". 

Jordan Bardella note que certains pays européens "trouvent des alternatives" pour ne pas pâtir des retards de livraison. "L'Autriche est en train de développer un partenariat commercial avec Israël pour récupérer des vaccins qui ne seraient pas utilisés, la Hongrie s'est tournée vers la Russie, la Pologne s'est tournée vers la Chine, afin de pouvoir acheter directement des vaccins. Or, la France ne fait rien de tout cela", insiste l'élu du RN. "On a le sentiment qu'on est paralysé." 

"Quand on voit la manière dont c'est géré au niveau européen, on se dit qu'on aurait mieux fait de négocier directement avec les laboratoires", conclut Jordan Bardella, pour qui la France paye "l'abandon de sa souveraineté".