Coronavirus : à Marseille, Rubirola dénonce un "deux poids deux mesures" du gouvernement

C'est une décision qui passe mal. Deux jours après l'arrêté du préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur d'un renforcement des mesures de lutte contre le Covid-19, avec l'obligation du port du masque dans les rues de Marseille et la fermeture des bars et restaurants à 23 heures dans toutes les Bouches-du-Rhône, Michèle Rubirola a dénoncé ce jeudi matin "un deux poids deux mesures" de la part du gouvernement. 

Pas de dialogue, ni les moyens de faire respecter les décisions

Aux côtés de sa rivale malchanceuse aux dernières municipales, Martine Vassal, la maire de Marseille a regretté des décisions pour sa ville prises "sans concertation" : "Le gouvernement a décidé depuis Paris de ce qui serait bon pour notre ville, sans engager le dialogue nécessaire avec les élus, et surtout sans nous donner les moyens de faire respecter les décisions qui sont les siennes." L'édile a donc demandé un renfort de la police nationale pour assurer les contrôles à Marseille. 

Quant à un éventuel reconfinement de la cité phocéenne, "il a été évoqué, si la situation sanitaire continuait à se dégrader", a également confirmé la maire de Marseille. "Mais c'est inenvisageable", a-t-elle insisté, en soulignant qu'"à Paris, par contre, ils ne l'ont pas envisagé". 

Martine Vassal regrette "le manque de concertation"

De son côté, Martine Vassal a également pointé un "manque de concertation" avec le gouvernement, affirmant qu'"à Marseille, on est toujours montré comme les mauvais petits canards". La candidate LR aux dernières municipales a aussi annoncé la mise sur pied d'un comité de coordination "Action Covid-19" entre la ville, la métropole et le département. Avec le département, elle va donner un masque à chaque collégien dès la rentrée scolaire, ainsi qu'un masque pour chaque allocataire du RSA. Michèle Rubirola a elle annoncé la distribution de 500.000 masques réutilisables par la ville, "en priorité aux personnes les plus vulnérables".

Pour Raoult, il faut être "calme et optimiste"

Hôte de cette conférence de presse commune, le professeur Raoult a insisté sur la nécessité de "répondre avec calme et optimisme" à ce "deuxième acte" de l'épidémie, soulignant que l'IHU réalisait déjà 3.000 tests par jour, avec en ligne de mire l'objectif de 5.000 tests PCR quotidiens. "Il ne faut pas devenir fou, même si je sais que c'est difficile à l'heure actuelle", a-t-il lâché, rappelant qu'actuellement sept personnes seulement étaient en réanimation à l'hôpital marseillais de la Timone pour cause de coronavirus.