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Budget 2026 : fonction publique, année blanche, jours fériés... Ce qu'il faut retenir des annonces de Bayrou

Barthélemy Philippe - Mis à jour le . 7 min

François Bayrou a dévoilé ce mardi les grandes orientations du budget 2026. Déterminé à reprendre la main sur les finances publiques, le Premier ministre a annoncé un plan de 43,8 milliards d'euros d'économie comprenant une "année blanche" en 2026, des suppressions de poste dans la fonction publique ou encore la suppression de deux jours fériés.

Ce mardi, les grandes lignes du budget 2026 ont été présentées par François Bayrou. Déterminé à enrayer la spirale de la dette et du déficit public, le Premier ministre a annoncé un plan visant à dégager 43,8 milliards d'euros d'économie. En annonçant notamment le non-remplacement d'un départ sur trois dans la fonction publique, mais aussi une "année blanche" budgétaire pour l'année prochaine et en suggérant la suppression de deux jours fériés. 

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Les principales informations : 

  • François Bayrou a présenté ce mardi les grandes orientations du budget 2026
  • Le Premier ministre a annoncé un plan de 43,8 milliards d'euros d'économie
  • Il y aura une "année blanche" budgétaire en 2026. Autrement dit, les retraites et les prestations sociales n'augmenteront pas par rapport à 2025, mais ne diminueront pas non plus.
  • François Bayrou a suggéré de supprimer deux jours fériés : le lundi de Pâques et le 8 Mai. 

Une taxe sur les petits colis envisagée

François Bayrou veut proposer une taxe sur les petits colis. Une mesure qui a pour but de "protéger nos commerces et nos producteurs de la marée de concurrence déloyale qui les assaillissent", mais aussi de privilégier les circuits courts et les commerces de proximité.

"Un environnement propice à la production"

François Bayrou veut aboutir à une "simplification" dans le monde du travail afin de "créer un environnement propice à la production". 

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"Lever les obstacles pour les Français éloignés du travail" 

François Bayrou souhaite proposer de nouvelles négociations aux partenaires sociaux sur l'"assurance chômage" et sur "le droit du travail" afin de "lever les obstacles qui tiennent pour les Français éloignés du travail" et de faciliter les recrutements. François Bayrou a également soulevé l'idée d'une "allocation sociale unifiée" qui donnerait la priorité au travail. 

Le Premier ministre songe à supprimer l'abattement fiscal pour les frais professionnels des retraités 

"Quand on n'a plus d'activité professionelle, cela ne se justifie plus", estime François Bayrou, évoquant l'abattement fiscal des frais professionnels des retraités qui sera transformé en "forfait annuel". 

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François Bayrou propose "la suppression de deux jours fériés"  

"Pour produire" davantage, "il faut travailler plus", annonce François Bayrou qui propose la "suppression de deux jours fériés", évoquant ainsi le lundi de Pâques, "qui n'a plus de signification religieuse" et le 8 Mai dans un mois où les ponts sont nombreux. 

François Bayrou annonce "une contribution de solidarité" 

"Une contribution de solidarité sera créée", annonce le Premier ministre. Elle permettra de "faire contribuer" les plus hauts revenus. 

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François Bayrou annonce une année blanche en 2026 

C'était l'une des pistes évoquées : François Bayrou vient d'annoncer une année blanche budgétaire pour 2026, "sans augmentation des prestations sociales et des barèmes". Une mesure qui permettrait de "ne pas dépenser plus en 2026 qu'en 2025". Les retraites et les prestations sociales resteront ainsi au niveau de celles de 2025, ni plus ni moins. Une décision qui concernera "toutes les catégories de Français".

Des médicaments bientôt moins bien remboursés 

François Bayrou annonce que les médicaments qui ne sont pas en lien avec l'affection du patient ne seront "pas forcément remboursés".

Bayrou veut réduire les dépenses liées à la Sécurité sociale 

"Nous devons aussi être conscients que si nous ne faisons rien la dérive automatique nous conduit à des déséquilibres que nous ne pouvons pas supporter", déclare le Premier ministre. Ainsi, alors que la hausse des dépenses de la sécurité sociale doit atteindre 10 milliards d'euros en 2026, François Bayrou souhaite contenir cette hausse à "5 milliards". Plus globalement, le chef du gouvernement souhaite une réforme "en profondeur" de la santé. 

L'État va geler ses dépenses en 2026, hors armée et paiement de la dette, 3.000 postes en moins dans la fonction publique

François Bayrou annonce que 3.000 postes seront supprimés dans la fonction publique. Pour cela, un poste sur trois ne sera pas remplacé. Mais l'État, lui-même, va se serrer la ceinture et "ne dépensera pas plus en 2026 qu'en 2025", à l'exception du secteur militaire et du paiment de la dette. "Aucun département ministériel ne sera exempté. Tous les ministères seront solidaires de cet effort collectif", ajoute le chef du gouvernement. Par ailleurs, "1.000 à 1.500 emplois" disparaîtront dans le cadre de la suppression d'"agences improductives". 

Près de 44 milliards d'euros d'économie à réaliser

François Bayrou réhausse le montant des économies à trouver, jusque là fixé à 40 milliards d'euros. Le Premier ministre évoque ainsi un plan qui permettra de dégager 43,8 milliards d'euros. 

"Tout le monde devra participer à l'effort" 

François Bayrou prévient : "tout le monde devra participer à l'effort". Il promet qu'aucune baisse des pensions de retraites ni des salaires dans la fonction publique ne seront annoncées ce mardi. 

François Bayrou détaille son plan "stop à la dette" et parle d'un "plan réaliste"

Le Premier ministre veut "arrêter l'augmentation de la dette en quatre ans". François Bayrou évoque ainsi "un plan sur pluriannuel de retour à l'équilibre de la dette sur cinq ans". 

François Bayrou évoque la "défense nationale" et confirme des investissements à venir

"Le gouvernement assume l'impératif de protection de notre défense nationale vers l'avenir et les nouvelles menaces", déclare François Bayrou. "Cela se traduira par quelque 3 milliards et demi d'investissements supplémentaires en 2026 et 3 milliards de plus en 2027", comme l'avait annoncé le président Emmanuel Macron lors de son discours aux armées dimanche.  

La France, "le pays le plus pessimiste au monde" 

"Nous sommes le pays le plus pessimiste au monde et le pays où l'on dépense le plus d'argent", note François Bayrou qui opère une comparaison avec certains pays - Italie, Portugal, Espagne - ayant drastiquement abaissé leurs dépenses publiques et qui "se déclarent parmi les pays les plus heureux", selon le Premier ministre. 

La France, un pays "accro à la dépense publique"

"ll faut agir vite et fort mais agir avec justesse et justice", assure François Bayrou selon qui il est "tard" pour agir mais "il est encore temps". Le Premier ministre regrette toutefois que la France soit devenue "accro à la dépense publique". 

"Nous avons le devoir de prendre nos responsabilités" 

"La dette de notre pays représente aujourd'hui près de 3.300 milliards d'euros. C'est plus d'une année de la totalité de ce que notre pays a produit", souligne François Bayrou. "En 2029, si nous ne changeons rien, la part de la dépense publique dévolue au paiement de cette dette serait de 100 millards d'euros", poursuit le Premier ministre selon qui "chaque seconde qui passe, la dette s'accroit de 5.000 euros". "Nous avons le devoir de prendre nos responsabilités", conclut-il. 

Une "malédiction" 

"Être obligé d'emprunter tous les mois pour payer les retraites et les salaires, c'est une malédiction", déclare François Bayrou, évoquant un "surendettement".

François Bayrou prend la parole

"Il est des moments dans l'histoire des peuples où ils ont rendez-vous avec eux-mêmes et ce moment est un de ceux-là", déclare le Premier ministre en préambule

Les pistes évoquées

François Bayrou s’apprête à dévoiler un budget marqué par des mesures drastiques pour tenter de redresser les comptes publics. Première cible : les ménages les plus fortunés. Le gouvernement veut mettre en place un dispositif anti-optimisation fiscale inspiré de la taxe Zucman, qui remplacerait la contribution actuelle sur les hauts revenus. Particularité de ce nouvel impôt : il porterait sur le patrimoine et non sur les revenus, afin de préserver l’outil productif.

Autre levier d’économies, les niches fiscales, qui coûtent 80 milliards d’euros par an. Un coup de rabot généralisé, notamment sur le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile, pourrait rapporter entre 4 et 8 milliards d’euros à l’État.

Parallèlement, l’exécutif n’a pas renoncé à son projet d’année blanche. Cette mesure budgétaire prévoyait initialement de geler le barème de l’impôt sur le revenu et l’ensemble des prestations sociales, retraites comprises. Une version drastique permettrait de dégager 6 à 7 milliards d’euros d’économies, dont 1 à 2 milliards via le gel fiscal et 5 milliards grâce au gel social.

Enfin, les ministères seront eux aussi mis à contribution et priés de réduire leurs dépenses, tout comme plusieurs mesures devraient être prises pour contenir la hausse des dépenses de santé.

Une menace de censure

François Bayrou doit composer avec les lignes rouges de chacun avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Sur le front politique, les oppositions affûtent leurs armes.

Si La France insoumise, les Écologistes et les Communistes plaident depuis plusieurs semaines pour déposer une motion de censure, le Parti socialiste est désormais prêt lui aussi à faire tomber le gouvernement, après l’échec du conclave sur les retraites.

À droite, le soutien reste tout aussi incertain. Laurent Wauquiez a rappelé que Les Républicains ne voteront pas le budget en cas de hausse d’impôts. Une position partagée par le Rassemblement national.

Après avoir accordé un sursis à François Bayrou il y a deux semaines, le parti d’extrême droite considère désormais cette séquence budgétaire comme un véritable test. Les lignes rouges de Marine Le Pen demeurent inchangées : aucune augmentation d’impôts et des économies ciblées sur le fonctionnement de l’État ou l’aide au développement.