Le Rassemblement national est face à un dilemme. 1:11
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Claudia Bertram, édité par Ugo Pascolo avec AFP , modifié à
Face à l'arsenal déployé par le gouvernement depuis l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le RN fait face à un dilemme. Il doit à la fois critiquer et accompagner les mesures proposées par l'exécutif, sans pour autant donne un chèque en blanc au gouvernement Castex. Marine Le Pen propose donc une "stratégie de reconquête". 

"Tout nous donne raison aujourd'hui". C'est ce qu'on répète depuis vendredi dans les couloirs du RN, après l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine et la décapitation de Samuel Paty, ce professeur d'Histoire-Géographie assassiné pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Mais pas question de faire dans la surenchère affirme un cadre. 

Une "stratégie de reconquête"

Marine Le Pen opte pour un ton martial, avec des formules fortes. "Nous sommes en guerre", dit-elle, elle aussi, en substance. Et c'est donc une "stratégie de reconquête" que propose la présidente du RN qui juge "anachronique et insuffisante" la réponse d'Emmanuel Macron. Et Jordan Bardella enfonce le clou : "On vide l'océan avec une cuillère". Le vice président du RN, qui se dit toutefois prêt à applaudir le gouvernement s'il dissout le CCIF.

"On est prêt à travailler dans un esprit républicain"

Un positionnement délicat pour le parti le peniste qui critique l’action du chef de l’Etat et en même temps ne peut pas rejeter d’un bloc ses propositions. Un proche de Marine Le Pen l’assure : "On ne fait pas de procès d'intention au gouvernement, on est prêt à travailler dans un esprit républicain. Mais pas question de servir de caution à un pouvoir faible et indécis dit Marine Le Pen, qui n'oublie pas qu'elle pourrait se retrouver face à Emmanuel Macron en 2022.