Il y a 40 ans, le Hezbollah frappait Paris : deux attentats contre les Galeries Lafayette et le Printemps faisaient 43 blessés
Il y a 40 ans, les attentats orchestrés par le Hezbollah aux Galeries Lafayette et au Printemps frappaient Paris.
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Le 7 décembre 1985, deux bombes explosaient en plein cœur de Paris, dans les grands magasins des Galeries Lafayette et du Printemps Haussmann. Quarante-trois personnes étaient blessées dans ces attaques revendiquées par le Hezbollah. Europe 1 replonge dans ses archives pour revivre cette soirée qui a marqué les esprits.
Il y a 40 ans, jour pour jour, le 7 décembre 1985, deux bombes explosées dans deux grands magasins à Paris, les Galeries Lafayette et le Printemps Haussmann.
Ces attentats avaient fait 43 blessés, dont certains très gravement brûlés. Ils avaient été revendiqués par le Hezbollah, un groupe paramilitaire et politique opposé à la présence française au Liban. Europe 1 s'est replongé dans ses archives pour vous faire revivre cette soirée.
"C'est une honte, ce n'est pas acceptable"
"Il y a une bombe qui a explosé au sous-sol et on nous évacue, même les caissières." Il est environ 17h45 quand une première bombe explose au sous-sol des Galeries Lafayette, au rayon vaisselle. Noël approche et le magasin est bondé. Une cliente raconte. "On a vu des gens courir partout avec du sang, des enfants. C'est affreux en face. C'est un samedi, un jour où les gens viennent faire leurs achats de Noël. Écœurant", témoigne-t-elle.
Quelques minutes plus tard, alors que les secours se rendent sur place, une deuxième bombe explose, cette fois-ci au Printemps, dans le rayon parfumerie. Le grand magasin parisien avait reçu un appel anonyme les informant de la présence d'une bombe explique une vendeuse. "On a dit aux clients de sortir. Le pompier qui était là sur place, parce qu'il y avait eu un coup de fil, et c'est lui qui a tout pris."
L'infirmerie du 8ème étage des Galeries Lafayette se transforme en centre de premiers soins. Les blessés se comptent par dizaines, certains sont gravement brûlés. Jean-Pierre Pierre-Bloch, maire adjoint à Paris à l'époque, est consterné : "J'ai pas de mots parce que c'était la désolation. La plupart ce sont des femmes qui sont atrocement brûlées. C'est tellement assassin de mettre une bombe un samedi dans un magasin où les gens vont préparer des courses pour la veille de Noël. C'est une honte, ce n'est pas acceptable."
Dans la soirée, l'état-major de la police déclenche le plan bleu qui prévoit dans toute la capitale des barrages routiers et des rondes permanentes.