À Arras, Emmanuel Macron se pose en rempart face au chaos des réseaux sociaux

Sa cote de popularité reste au plus bas. Emmanuel Macron s’est lancé depuis le début du mois de novembre 2025 dans une entreprise de reconnexion. Après Toulouse la semaine dernière et avant le Grand-Est la semaine prochaine, le président était à Arras ce mercredi, dans le Pas-de-Calais, pour la deuxième étape de son Tour de France sur le thème de la démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux. Il y avait comme un air de Grand Débat, qu’il avait lancé en sortie de crise des Gilets jaunes.

"On va rentrer dans un nouveau monde"

Un gymnase, un public attentif et au centre, Emmanuel Macron écoute, souriant, avant de répondre à toutes les questions. Un format qui rappelle le Grand Débat, mais cette fois le président de la République se concentre sur les dangers que les réseaux sociaux font peser sur la démocratie. À Arras, il a choisi le lycée Gambetta-Carnot, où le professeur Dominique Bernard avait été assassiné il y a deux ans.

"Je voulais vous dire que tout ça a évidemment marqué la vie de la nation. Cette attaque terroriste a eu lieu, ici, dans cette cité scolaire. Et vous retrouver pour débattre justement de la force de notre démocratie, à Arras, dans cette cité scolaire, c’est pour moi tout un symbole. On ne doit rien céder à la barbarie et à l’obscurantisme", dit le chef de État.

Plateformes, ingérences étrangères, protection des mineurs… Pendant plus de deux heures, Emmanuel Macron dresse son diagnostic et alerte sur les risques qui pèsent sur la formation des consciences et le débat public.

"Aux prochaines municipales, aux prochaines présidentielles, je vais vous dire ce qu’il va se passer : de plus en plus de nos compatriotes vont aller sur leur IA et demanderont 'Pour qui je dois voter ?'. C’est ce qu’il va se passer. Et là, on va rentrer dans un nouveau monde", prévient Emmanuel Macron.

Et pour réguler ce nouveau monde, l’Élysée promet des mesures début 2026, sans écarter la piste du référendum.