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Tracts électoraux en arabe et en turc à Strasbourg : «On est en France, cela n’a pas sa place», s'agacent les Strasbourgeois

Mélina Facchin . 1 min
Tracts électoraux en arabe et en turc à Strasbourg : «On est en France, cela n’a pas sa place», s'agacent les Strasbourgeois
Tracts électoraux en arabe et en turc à Strasbourg : «On est en France, cela n’a pas sa place», s'agacent les Strasbourgeois FREDERICK FLORIN / AFP / © FREDERICK FLORIN / AFP

À Strasbourg, des tracts électoraux rédigés en quatre langues par un candidat du NPA provoquent une vive controverse. Entre volonté d’inclusion linguistique et accusations de provocation, les habitants se divisent sur cette initiative, au cœur d’une campagne déjà tendue à quelques mois du scrutin.

À quatre mois des élections municipales, un candidat d’extrême gauche à Strasbourg (Bas-Rhin) fait polémique. Cem Yoldas, tête de liste du Nouveau Parti Anticapitaliste (soutenu par Philippe Poutou) distribue ses tracts de campagne en quatre langues : le français bien sûr, mais aussi l’alsacien, l’arabe et le turc. Plusieurs figures de droite se disent choquées. "La langue de la République, c’est le français", rappelle, sur X, le député Les Républicains Laurent Wauquiez.

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La plupart des Strasbourgeois découvrent Cem Yoldas, ce candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), en même temps que ses tracts électoraux rédigés en quatre versions. Dans une ville cosmopolite comme Strasbourg, "l’important, c’est que le message passe", estime Marie-Hélène. "À partir du moment où les gens ne maîtrisent pas bien la langue [française], cela me semble être un plus", ajoute-t-elle, précisant en riant que "l’important, c’est que ce soit aussi en français".

"C’est de la provocation"

Cem Yoldas, le candidat du NPA explique sur X vouloir "parler à chaque Strasbourgeois dans la langue qu’il maîtrise le mieux". Un argument qui ne convainc pas Laurence. "Alors on peut aussi mettre du chinois ou d’autres langues qui ne sont pas le turc et l’arabe", tacle-t-elle. "On est en France, cela n’a pas sa place d’avoir toutes les langues représentées à mon sens. Je pense que c’est un peu de la provocation", s’agace cette Strasbourgeoise.

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"Cela communautarise et c’est dommage", estime également Margaux. "Cela crée des polémiques inutiles alors que ce n’est pas censé être le débat des municipales". En même temps, "rien de surprenant" venant de l’extrême gauche s’amuse Clara. "[Ce candidat] essaie de rallier tous ceux qui peuvent voter pour lui et qui seraient d’accord avec lui donc il est ‘obligé’ de ne pas faire des tracts en français. Je pense qu’il sait ce qu’il fait", sourit la jeune femme. "Tout cela, conclut-elle, c’est juste du calcul électoral".