160 élus "hollandais" appellent à voter Macron et défendent le quinquennat

Michel Sapin, Marisol Touraine et Stéphane Le Foll font partie des élus ayant cosigné la tribune.
Michel Sapin, Marisol Touraine et Stéphane Le Foll font partie des élus ayant cosigné la tribune. © AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une tribune publiée lundi soir sur le site du "Monde", près de 160 élus proches de François Hollande appellent à voter Macron au second tour de l'élection présidentielle.

Cent soixante "hollandais", ministres, parlementaires et responsables locaux, appellent à voter pour Emmanuel Macron au second tour pour contrer Marine Le Pen, dans une tribune publiée lundi soir sur le site du Monde où ils défendent le bilan du quinquennat et leur "culture sociale-démocrate".

Les "Hollandais" veulent éviter un "cauchemar". Ils considèrent qu'une "victoire de Marine Le Pen conduirait inévitablement à une France divisée avec la violence au bout du chemin, à une France affaiblie économiquement au détriment des plus faibles, à une France isolée diplomatiquement dans le monde, à la fin de l'Union européenne".

Ils jugent de leur "devoir d'éviter ce cauchemar à notre pays, en votant pour Emmanuel Macron, qui peut préserver les chances de la France, dans un combat majeur".

Le Foll, Sapin et Touraine parmi les signataires. Les ministres PS Stéphane Le Foll, Michel Sapin, Marisol Touraine, Myriam El Khomri, Christian Eckert ou l'écologiste Emmanuelle Cosse, et les ex-ministres François Rebsamen, Marie-Arlette Carlotti, Valérie Fourneyron figurent dans la liste des signataires.

Les députés Sébastien Denaja, Erwann Binet, Sandrine Mazetier, Kader Arif, Dominique Raimbourg, Frédérique Massat, Dominique Lefebvre, Gilles Savary, Alain Claeys, Marie-Françoise Clergeau, Michèle Delaunay, Yves Durand, Luc Belot ont entre autres paraphé le texte. Certains avaient soutenu Benoît Hamon à la primaire, d'autres Manuel Valls.

"Se rassembler au nom de l'urgence de la situation". Après avoir écrit que "Benoît Hamon a mené une campagne courageuse", ils font valoir qu'il est de leur "responsabilité" de se "rassembler au nom de l'urgence de la situation, des valeurs que nous portons, de l'action menée depuis des décennies au service des Français".

"C'est comme socialistes, qui ont exercé des responsabilités au gouvernement, au Parlement durant ces cinq dernières années, et qui administrent nombre de collectivités (...) que nous apportons un soutien déterminé et raisonné".

Le maire de Tulle a lui-aussi signé la tribune. 38 patrons de fédérations PS sont signataires ainsi qu'une vingtaine d'élus et cadres, tel le patron de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, ou le maire de Tulle, Bernard Combes, très proche de François Hollande.

Les signataires défendent le "travail mené pendant cinq ans au service de la France et des Français, y compris l'effort indispensable de redressement", pointant "les résultats (...) création d'emplois,rétablissement des comptes publics et redémarrage de l'investissement".

Défense du quinquennat. Outre "les progrès sociaux accomplis avec la retraite à 60 ans pour les carrières longues, le tiers payant généralisé, la prime d'activité pour 5 millions de personnes, la Sécurité sociale pérennisée et des services publics préservés", ils affirment que "l'engagement majeur de François Hollande a été tenu : la jeunesse de 2017 vit mieux que celle de 2012".

"Nous revendiquons notre culture sociale-démocrate qui (...) vise à concilier l'économie de marché, les exigences écologiques, la réduction des inégalités, la démocratie sociale pour réduire les conflits et préserver les libertés individuelles", écrivent aussi les auteurs de la tribune.

"Idéal européen". "Fidèles à (leur) idéal européen", ils appellent aussi à "réformer la zone euro, faire de la recherche et de l'énergie des priorités" ou à une "responsabilité collective" de l'UE face au terrorisme.