Coronavirus supermarchés 3:58
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Le présentateur de l'émission "Tout compte fait", Julian Bugier, explique vendredi au micro Europe 1 de Philippe Vandel que "la filière de la distribution a tenu et va continuer de tenir", notamment grâce au dévouement de ceux qui la font vivre.
INTERVIEW

Les images ont été abondamment partagées, il y a un mois : hypermarchés bondés, rayons vides, chariots pleins, files d'attente interminables… Avant le début officiel du confinement imposé pour lutter contre le coronavirus, mardi 17 mars, les moyennes et grandes surfaces ont été prises d'assaut. Par réflexe ? Par crainte d'une pénurie de produits essentiels, sans doute. C'est ce que raconte le dernier numéro de Tout compte fait, diffusé samedi sur France 2 à 15h45, pour lequel le journaliste Julian Bugier était l'invité de Philippe Vandel sur Europe 1, vendredi.

Plus une émission de "tranches de vie" que d'enquête, cette mouture de Tout compte fait se focalise sur les mouvements de panique qui ont eu lieu du 9 au 17 mars. "On s'est demandé comment la crise allait impacter les comportements de consommation et s'il fallait craindre une pénurie alimentaire, ou des tensions sur les stocks", raconte Julian Bugier. "On s'est aperçus que les achats de produits alimentaires ont grimpé d'abord de 6 à 10% pendant les premiers jours, et ensuite de 240% lundi 16 mars, le jour de l'annonce du confinement."

Des comportements "irrationnels"

Lors de cette crise sanitaire, le comportement des personnes qui ont amassé de grands stocks de denrées a été vivement critiqué. "C'est complètement irrationnel, la dame achète 15 paquets de pâtes", explique le journaliste à propos d'une cliente d'un hypermarché suivie dans l'émission. "Des gens achètent 50 litres de lait, 50 litres d'eau, ils font des stocks alors qu'il n'y a pas de sujet de pénurie. C'est ce qu'on montre à travers le sujet : il n'y a pas eu de pénurie de produits alimentaires, ni de papiers toilettes. (…) Il n'y a pas de risque" pour le futur, assure-t-il.

"La chaîne alimentaire a tenu grâce aux petites mains, les invisibles du quotidien, qui sont les livreurs, les caissières, les chauffeurs routiers", insiste le journaliste. "C'est à tous ces gens-là qu'on a voulu rendre hommage", comme ce routier contraint de rester dans sa cabine puisque cafés et restaurants d'aires d'autoroutes sont fermés : "On fait soi-disant partie de ceux qui vont sauver la Nation, mais on travaille comme dans les années 1940 ou 1950", raconte-t-il à l'équipe de l'émission de France 2.