L’image de ce week-end restera sans doute celle de ces trois minutes où la Chine s’est figée. Trois minutes de silence observées samedi 4 avril, en hommage aux victimes du coronavirus. Mais à l’échelle de ce pays - près de 1,5 milliard d’habitants - la scène a pris une résonance toute particulière.
>> EN DIRECT - Suivez l'évolution de la situation samedi
Un pays à l’arrêt, toutes sirènes hurlantes
Dès 10 heures du matin, les sirènes se sont mises à retentir. Sur les trottoirs de Pékin, les piétons ont cessé de marcher, et ont incliné leur tête. Les rames de métro se sont arrêté et les passagers levés. Devant un hôpital, le personnel médical s’est recueilli, tout en respectant les règles de distanciation : plus d’un mètre entre chaque personne.
China stopped for 3 minutes at 10 am on Saturday for the victims of #COVID19. Remember the fallen heroes and deceased compatriots in the combat against the virus ️ pic.twitter.com/tN85ia3wsX
— Global Times (@globaltimesnews) April 4, 2020
Sur les routes, la scène était similaire. Les voitures se sont arrêtées, mais les conducteurs ont également klaxonné. Ces trois minutes ont été très respectées parce qu’elles coïncident avec la fête de Qing Ming, l’équivalent de la Toussaint, c’est-à-dire un moment ou les familles se rendent sur la tombe de leurs défunts. Sauf que cette fois, il s’agit d’un deuil national pour les 3.300 victimes du Covid-19 dans le pays, selon le décompte officiel.
L'ESSENTIEL SUR LE CORONAVIRUS
> Pendant combien de temps les porteurs sains sont-ils contagieux ?
> Quels sont les effets secondaires de la chloroquine ?
> Tests frelatés, faux appels aux dons... : attention aux arnaques liées au coronavirus
> Lecture, jeux de société... Comment stimuler son cerveau pendant le confinement ?
> Comment éviter de prendre des kilos pendant le confinement ?
Un bilan officiel qui laisse perplexe
Toutefois, un doute persiste toujours quant à la réalité de ce nombre, comme sur celui des personnes infectées, moins de 80.000, quand la France en est à plus de 60.000. Pékin laisse donc entendre que son régime autoritaire a permis de juguler l’épidémie. Mais sur place de nombreux Chinois commencent à critiquer la gestion de la crise par le pouvoir, notamment les mesures prises pour masquer le début de la crise, empêchant la communauté internationale de réagir pour éviter d’être frappée de plein fouet.