Coronavirus : la Chine se fige 3 minutes en hommage aux victimes

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Les Chinois ont observé trois minutes de silence samedi 4 avril, en hommages aux personnes mortes du Covid-19 dans le pays. © AFP
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Romain David
Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour critiquer l’attitude de Pékin lorsque l’épidémie de Covid-19 a fait son apparition, dans le centre de la Chine fin 2019, le pays s’est figé pendant trois minutes samedi, en hommage aux quelque 3.300 victimes du virus, selon le décompte officiel.

L’image de ce week-end restera sans doute celle de ces trois minutes où la Chine s’est figée. Trois minutes de silence observées samedi 4 avril, en hommage aux victimes du coronavirus. Mais à l’échelle de ce pays - près de 1,5 milliard d’habitants - la scène a pris une résonance toute particulière.

Un pays à l’arrêt, toutes sirènes hurlantes

Dès 10 heures du matin, les sirènes se sont mises à retentir. Sur les trottoirs de Pékin, les piétons ont cessé de marcher, et ont incliné leur tête. Les rames de métro se sont arrêté et les passagers levés. Devant un hôpital, le personnel médical s’est recueilli, tout en respectant les règles de distanciation : plus d’un mètre entre chaque personne.

Sur les routes, la scène était similaire. Les voitures se sont arrêtées,  mais les conducteurs ont également klaxonné. Ces trois minutes ont été très respectées parce qu’elles coïncident avec la fête de Qing Ming, l’équivalent de la Toussaint, c’est-à-dire un moment ou les familles se rendent sur la tombe de leurs défunts. Sauf que cette fois, il s’agit d’un deuil national pour les 3.300 victimes du Covid-19 dans le pays, selon le décompte officiel.

Un bilan officiel qui laisse perplexe

Toutefois, un doute persiste toujours quant à la réalité de ce nombre, comme sur celui des personnes infectées, moins de 80.000, quand la France en est à plus de 60.000. Pékin laisse donc entendre que son régime autoritaire a permis de juguler l’épidémie. Mais sur place de nombreux Chinois commencent à critiquer la gestion de la crise par le pouvoir, notamment les mesures prises pour masquer le début de la crise, empêchant la communauté internationale de réagir pour éviter d’être frappée de plein fouet.