Les États-Unis se retirent officiellement de l'Organisation mondiale de la santé

Donald Trump Etats-Unis OMS
Depuis le début de la crise du coronavirus, Donald Trump a durement critiqué l'action de l'OMS. © CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après avoir durement critiqué l'action de l'Organisation mondiale de la santé, les États-Unis ont notifié au Congrés américain qu'ils quittaient l'institution. Ce retrait du plus gros contributeur de l'OMS sera effectif le 6 juillet 2021, dans un an.

Le président Donald Trump a officiellement lancé la procédure de retrait des Etats-Unis de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qu'il accuse d'avoir tardé à réagir face à la pandémie de coronavirus. C'est ce qu'ont indiqué mardi des responsables américains : "Le Congrès a reçu la notification que le président a officiellement retiré les États-Unis de l'OMS au beau milieu d'une pandémie", a écrit sur Twitter Robert Menendez, membre démocrate de la Commission sénatoriale des Affaires étrangères.

La notification sera effective au terme d'un délai d'un an, soit le 6 juillet 2021, ont précisé plusieurs responsables du gouvernement américain, plus gros contributeur de l'organisation onusienne. Elle a été envoyée au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, "qui est le dépositaire pour l'OMS", ont-ils dit. Les Nations unies ont également confirmé avoir reçu lundi la lettre de retrait américain.

Une annonce très critiquée

Le porte-parole d'Antonio Guterres a précisé que les États-Unis, membres fondateurs de l'OMS en 1948, devaient remplir deux conditions pour se retirer de l'organisation: respecter un délai d'un an et être à jour dans leurs contributions. L'annonce a été fustigée par la Fédération des scientifiques américains. Elle intervient "au moment où on a le plus besoin de coopération internationale" et ce retrait "ne fera que nuire à la lutte mondiale contre le Covid-19", a-t-elle réagi.

Le président américain avait annoncé fin mai "mettre fin à la relation" entre son pays et l'OMS, qu'il accuse depuis le début de la pandémie de se montrer trop indulgente avec la Chine, où le coronavirus est apparu en décembre avant de se répandre sur la planète. Les États-Unis, qui apportent 15% du budget de l'agence onusienne et en sont de loin le premier bailleur de fonds, vont "rediriger ces fonds vers d'autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent", avait-il déclaré à la presse.