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Guerre en Ukraine : Kiev va entamer des «consultations» en Suisse sur un «futur accord de paix» avec Moscou

Gauthier Delomez . 2 min
Guerre en Ukraine : Kiev va entamer des «consultations» en Suisse sur un «futur accord de paix» avec Moscou
Guerre en Ukraine : Kiev va entamer des «consultations» en Suisse sur un «futur accord de paix» avec Moscou AFP / © Ozan KOSE / AFP

Un haut responsable ukrainien annonce samedi que l'Ukraine va prochainement mener des pourparlers en Suisse avec les Etats-Unis pour discuter du plan de Donald Trump, dont l'objectif est de mettre fin à la guerre avec la Russie, près de quatre ans après l'invasion russe déclenchée en février 2022.

La Suisse, théâtre de pourparlers de paix dans le conflit Ukraine-Russie. Des responsables ukrainiens et américains s'y retrouveront prochainement pour discuter du plan de Donald Trump pour mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe de l'Ukraine. Le plan du président américain, qui comporte 28 points, est vu avec une grande inquiétude à Kiev puisqu'il reprend plusieurs exigences formulées par la Russie.

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Parmi ces exigences, la cession de territoires ukrainiens, la réduction de la taille de l'armée de l'Ukraine et la renonciation de Kiev d'intégrer l'Otan. Néanmoins, ce plan offre des garanties de sécurité occidentales à l'Ukraine pour prévenir toute nouvelle offensive russe.

Pressions de Washington et de Moscou sur Kiev

Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine pressent le chef d'État ukrainien, Volodymyr Zelensky, d'accepter ce plan, mais ce dernier l'a repoussé vendredi, assurant qu'il allait proposer des "alternatives" aux Américains.

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Le dirigeant du Conseil de sécurité ukrainien, Roustem Oumerov, a annoncé samedi sur Facebook que dans les prochains jours, des "consultations entre de hauts responsables ukrainiens et américains sur les paramètres possibles d'un futur accord de paix" seront lancées en Suisse, sans préciser le lieu exact.

De son côté, Volodymyr Zelensky a signé un décret formant la délégation qui sera chargée de participer aux pourparlers avec Washington, puis avec Moscou. Une délégation essentiellement militaire, menée par son bras droit, le chef de la présidence Andriï Iermak, et qui comprendra entre autres Roustem Oumerov, les chefs des services de sécurité et de renseignement et le chef d'état-major.

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Poutine menace de poursuivre les conquêtes territoriales en cas de refus de Kiev

L'Ukraine a jusqu'au 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving aux États-Unis, pour donner sa réponse aux solutions proposées selon un timing donné par Donald Trump. "Il faudra bien que (ce plan, ndlr) lui plaise, et si cela ne lui plaît pas, alors, vous savez, ils n'auront qu'à continuer à se battre", a lancé le locataire de la Maison Blanche devant les journalistes.

Quant à Vladimir Poutine, le président russe a estimé vendredi que le plan américain "pouvait servir de base à un règlement pacifique définitif" du conflit, déclenché par Moscou en février 2022. Le maître du Kremlin s'est dit prêt à une "discussion approfondie de tous les détails" du texte élaboré par Washington. Si Kiev le refuse, Vladimir Poutine a menacé de poursuivre les conquêtes territoriales sur le front, où son armée a l'avantage.

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Déclaration commune de 11 pays, dont la France, et de l'UE

En parallèle, Volodymyr Zelensky a entamé des consultations avec ses principaux alliés en Europe. Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer se sont entretenus samedi à propos du plan américain, en marge du sommet du G20 à Johannesbourg, a indiqué l'Élysée.

Dans une déclaration commune, les dirigeants de 11 pays et de l'Union européenne ont estimé qu'il restait du "travail supplémentaire" pour compléter ce plan américain, considéré comme une "base" pour un futur accord de paix. Ils se disent particulièrement inquiets par les limitations proposées pour les forces armées ukrainiennes, qui laisseraient l'Ukraine vulnérable à de futures attaques".

Cette déclaration a été signée par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa, les présidents français Emmanuel Macron et finlandais Alexander Stubb, le chancelier allemand Friedrich Merz, et les Premiers ministres canadien Mark Carney, irlandais Micheal Martin, italienne Giorgia Meloni, japonaise Sanae Takaichi, néerlandais Dick Schoof, espagnol Pedro Sanchez, britannique Keir Starmer et norvégien Jonas Gahr Støre.