De nouvelles restrictions devraient entrer en vigueur en Allemagne (photo d'illustration). 1:36
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Hélène Kohl, édité par Margaux Lannuzel
En Allemagne, où les chiffres de l'épidémie de coronavirus n'ont pas été aussi bons depuis deux mois, des voix, dont celle de la Chancelière Angela Merkel, s'élèvent pour un nouveau durcissement des mesures afin d’accélérer le processus. Le sujet doit être débattu mardi après-midi.

Vers de nouvelles mesures face à l'épidémie de Covid-19 en Allemagne ? Deux mois et demi après la fermeture des cafés, des restaurants, des salles de sport et de spectacles, et un mois après celle des écoles et des commerces non alimentaires, Angela Merkel voudrait pousser les mesures un cran au-dessus. Mais les dirigeants des différents Länder n'y sont pas tous favorables et un bras de fer s'annonce à la Chancellerie, mardi après-midi. 

L'idée du maintien des mesures actuelles fait consensus...

Le sujet fait débat car les chiffres ne sont pas si mauvais outre-Rhin. Ils n'ont même jamais été aussi bons depuis deux mois, à l'exception de la mortalité - reflet, c'est établi, des contaminations d'il y a trois semaines. L'incidence, elle, baisse partout, sauf en Thuringe. En certains endroits, elle baisse même très fort - jusqu'à -30% en Saxe.

C'est le signe que les mesures de la mi décembre portent leurs fruits et l'idée de poursuivre l'effort fait consensus. Les dirigeants, les scientifiques et même la population est globalement d'accord et rien ne devrait changer d'ici la mi-février au moins. 

... mais celle d'un durcissement, beaucoup moins

Mais le débat porte sur un éventuel durcissement du dispositif, pour accélérer encore la baisse des chiffres. C'est ce à quoi Angela Merkel est favorable, avec par exemple, une obligation de télétravailler : en théorie, 40% des salariés allemands pourraient rester chez eux, or seuls 14% le font actuellement.

On sait aussi que la mobilité générale des Allemands est deux fois plus haute qu'au printemps dernier, lors de la première vague. Et on évoque donc la piste d'un couvre-feu, comme c'est déjà le cas en Bavière. Le Land a également imposé lundi une autre obligation qui divise : le port des masques FFP2 dans les commerces et les transports. Ces derniers sont plus protecteurs... mais aussi beaucoup plus chers. Considérée comme socialement inacceptable, la mesure ne devrait donc a priori pas être adoptée mardi après midi.