Condamnation de Boualem Sansal : pourquoi le sort de l'écrivain franco-algérien pourrait se jouer ce samedi 5 juillet ?
Boualem Sansal a été condamné à 5 ans de prison ferme par la cour d'appel d'Alger ce mardi. L'auteur franco-algérien a évité la peine maximale de 10 ans qui avait été réclamée par le parquet. Désormais, le seul espoir de libération est entre les mains du président algérien Abdelmadjid Tebboune et la possibilité d'une grâce présidentielle.
Une condamnation qui a largement choqué à travers la France. Ce mardi, la cour d'appel d'Alger a condamné l'auteur franco-algérien Boualem Sansal à une peine de 5 ans de prison, lui évitant la peine capitale qui était fixée à 10 ans de réclusion criminelle.
Une prochaine libération sans condition ?
Désormais, l'avenir de Boualem Sansal est suspendu à la seule volonté d’Abdelmadjid Tebboune. Mais aussi d'une hypothétique grâce présidentielle qui pourrait intervenir ce samedi 5 juillet, jour de la fête de l'Indépendance durant laquelle le président algérien accorde traditionnellement des grâces aux prisonniers.
C'est en tout cas l'espoir du gouvernement français. Pour le Quai d'Orsay, l'objectif est de ne surtout pas tendre la relation déjà difficile avec Alger pour ne pas mettre en difficulté les perspectives d'une libération. Une posture qui avait même entraîné le retrait, à l'Assemblée nationale, d'une proposition de résolution, sur les relations franco-algériennes.
Car au sein du gouvernement, c'est l'argument humanitaire qui prévaut. Boualem Sansal, âgé de 80 ans, souffre en effet d'un cancer de la prostate.
Un bras de fer musclé avec le régime algérien
Désormais, tous les regards sont tournés vers la présidence algérienne. Selon plusieurs sources, des garanties ont été apportées sur une prochaine libération sans condition.
Reste à savoir si le régime honorera ses promesses. En cas d'échec, la stratégie du Quai d'Orsay et d'Emmanuel Macron serait mise à mal face aux partisans d'un bras de fer plus musclé et notamment une logique de riposte graduée avec le régime algérien.