«Aujourd'hui pour un refus d'obtempérer, vous n'avez quasiment aucun risque d'aller en prison», regrette Jules Torres
Alors que quatre policiers ont été blessés lors d'un refus d'obtempérer à Bobigny, Jules Torres dénonce un manque de fermeté au niveau de la justice. "Aujourd'hui pour un refus d'obtempérer, vous n'avez quasiment aucun risque d'aller en prison", déplore Jules Torres dans l'émission "Eliot Deval et vous".
Dans l’émission Eliot Deval et vous sur Europe 1, Jules Torres a tiré la sonnette d’alarme sur la montée des refus d’obtempérer en France, pointant un lien entre ces actes et une réponse pénale qu’il juge trop faible. Alors que quatre policiers ont été blessés à Bobigny à la suite d’un refus d’obtempérer, il a estimé que "aujourd’hui pour un refus d’obtempérer, vous n’avez quasiment aucun risque d’aller en prison", malgré la gravité de certains faits. En France, on compte encore des dizaines de milliers de refus chaque année. En 2025, environ 25.000 refus d’obtempérer ont été enregistrés, soit en moyenne 70 par jour. Ces infractions peuvent être punies jusqu’à deux ans de prison et 15 000 € d’amende selon le Code de la route, voire plus en cas d’aggravation, mais les peines fermes restent rares dans la pratique.
Un fléau de plus en plus présent
Pour Jules Torres, ce phénomène reflète une violence croissante et un sentiment d’impunité, surtout chez les plus jeunes conducteurs, qui représentent une large part des mis en cause dans les statistiques policières. Il a souligné que ces refus d’obtempérer "mettent en cause l’intégrité physique" des policiers, des gendarmes ou des usagers de la route, et que malgré l’existence de peines lourdes inscrites dans la loi, la mise en œuvre réelle de ces sanctions est trop souple. Les refus d’obtempérer ne cessent de se multiplier depuis plusieurs années et restent un défi majeur pour les forces de l’ordre, qui interviennent quotidiennement face à ce type de délit souvent dangereux, mais sans toujours obtenir une réponse judiciaire à la hauteur des conséquences.