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«On ne sait plus ce qui lui arrive» : après six mois de détention de Boualem Sansal, son comité de soutien se mobilise

Charles Bouchain édité par Marina Sgard - Mis à jour le . 1 min

Un rassemblement du comité de soutien de Boualem Sansal a été organisé devant l'ambassade d'Algérie à Paris, ce vendredi 16 mai au matin, jour qui marque les six mois de détention de l’écrivain de 80 ans, condamné à cinq ans de prison. Plus d'une dizaine de personnes ont crié à la libération de l'auteur franco-algérien.

Arrêté le 16 novembre 2024, Boualem Sansal est en détention en Algérie depuis six mois, ce vendredi. C’est au cœur de tensions diplomatiques avec l'Algérie que la France continue d'appeler à la libération de l'écrivain franco-algérien, condamné à cinq ans de prison. Plus d'une dizaine de personnes se sont retrouvées en-dessous du drapeau algérien de l'ambassade à Paris pour crier à la libération de l'auteur.

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"Ça suffit maintenant. Ça fait six mois que Boualem Sansal, qui est écrivain français, est incarcéré dans les geôles algériennes. La responsabilité en revient au président algérien et la responsabilité de le libérer, comme demandé par l'immense majorité de la classe politique européenne, doit être vraiment immédiate et inconditionnelle", a exprimé Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien à Boualem Sansal, présente sur place.

"Il n'est pas acceptable qu'un homme de 80 ans soit emprisonné. Et il est encore moins acceptable qu'un écrivain français soit emprisonné quand l'Algérie ne cesse de nous agresser à peu près quotidiennement", ajoute-t-elle. 

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"Quelque chose d'insupportable"

Après six mois de détention en Algérie, certains partisans comme Jacques craignent que l'écrivain franco-algérien, atteint d'un cancer, finisse par être oublié par la population et les politiques. "Le sort de Boualem Sansal est repoussé au second plan, on ne sait plus ce qui lui arrive, on n'a pas de nouvelles d'ailleurs, donc c'est quelque chose d'insupportable. Si jamais il venait à mourir en prison, c'est irréparable", a-t-il annoncé.

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Plusieurs personnes prennent également la parole, notamment pour évoquer l'inaction du gouvernement français face à la détention depuis six mois de l'écrivain. C'est le cas de Michel Gad Wolkowicz, auteur du livre Pour Boualem Sansal : "On est là pour interpeller le gouvernement français qui est très doué pour donner des leçons de moral à d'autres États démocratiques pour s'occuper de leurs propres otages et qui est incapable apparemment de s'occuper de son otage là depuis six mois". 

Pour ne pas oublier Boualem Sansal, son comité de soutien a demandé à la mairie de Paris d'accrocher son portrait sur la façade de l'hôtel de ville et d'élever l'écrivain au rang de citoyen d'honneur.