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Napoléon n’était pas un fin gourmet, il prenait ses repas rapidement et n’exigeait rien de bien raffiné. En revanche, l’empereur aimait le vin. Le Gevrey Chambertin, grand vin de Bourgogne avait ses faveurs, tout comme le champagne. Mais en exil sur l’île de Saint-Hélène, c’est un autre nectar qu’il but jusqu’au dernier jour de sa vie : le vin de Constance.

C’est Simon Van Der Stal, premier gouverneur de la colonie néerlandaise du Cap qui fonde le domaine en 1685, une exploitation agricole entre la ville du Cap et le célèbre Cap de Bonne Espérance. Il plante des pieds de muscat et élabore du vin dès 1692. Il donne au domaine le prénom de sa femme, Constantia et très vite, ce vin sucré au goût unique conquiert les grands du monde de l’époque. Le vin arrive sur le marché européen en 1761 ; Hommes d’états, poètes (dont Baudelaire qui l’évoque des les Fleurs du Mal), intellectuels en font la réputation. Napoléon tombe lui aussi sous le charme de ses notes de fruits confits, d’épices, de fruits secs. On dit qu’il en boit une bouteille de 50 cl quotidiennement. Une habitude qui lui fut peut-être mortelle… 

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