2:47
  • Copié

Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

L'agriculture française est la première d'Europe et elle est plutôt bien placée pour affronter les nouveaux défis.

Emmanuel Macron a été bien accueilli au salon de l'Agriculture, mieux que l'an dernier, parce que la situation des agriculteurs s'est plutôt améliorée, dans les chiffres comme dans les têtes.
Le manque de modernité et les petites exploitations, longtemps considérés comme une faiblesse de l'agriculture française est en train de se révéler être une force.

En France, nos exploitations sont plutôt plus petites qu'ailleurs. En Allemagne, vous avez des fermes-usines de 2.000 vaches, 20.000 porcs ou 200.000 poules. On est dans une chaîne totalement mondialisée.
Emmanuel Macron le rappelait samedi, 70% de l'alimentation pour bétail en Europe est importée, avec notamment du soja OGM américain.
Or, ce modèle n'a pas d'avenir parce que les consommateurs n'en veulent pas. Ce qui fonctionne, c'est tout ce qui est bio ou local. Sinon, on est dans la déconsommation.

Les enseignes de grandes distributions l'ont bien compris d’ailleurs, toutes jouent à fond cette carte du local. Chez Leclerc, le slogan est clair "Nos régions ont du talent". Chez Casino, il est également limpide "Le meilleur d'ici".
Le must c'est le slogan de Monoprix c'est "made in pas très loin".

Il y a beaucoup de communications mais derrière, il faut quand même que la réalité soit raccord avec la communication. On va donc vers ce que souhaite le consommateur.
Dans les cantines scolaires, c'est même dans la loi. D'ici 2022, elles devront inclure une "part significative des produits" venant des circuit courts respectant l’environnement ou de l’agriculture biologique.

Et sur ce créneau du "bio" (d'une agriculture responsable), la France est bien placée.

C'est ce que dit le célèbre magazine Anglais The Economist qui a passé en revue 67 pays dans le monde et a élu la France comme modèle agricole le plus durable du monde.
En matière de lutte contre le gaspillage ou de respect de l'environnement, The Economist cite notamment la volonté française de sortir du glyphosate avant les autres.
Ce n'est pas facile mais on est sur la bonne voie.