François Asselin est le président de la Confédération générale des PME. 1:04
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Aurélien Fleurot, édité par Antoine Terrel
Sur Europe 1, le président de la CPME François Asselin réagit aux propos du ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui a ouvert la voix à un étalement ou une annulation partielle des dettes de certaines entreprises. "C'est un premier pas", estime-t-il, appelant à la mise en place d'un "prêt de consolidation".

En pleine épidémie de coronavirus, cette mesure pourrait représenter une bouffée d'air pour beaucoup d'entreprises croulant sous des prêts qu'elles ne parviennent pas à rembourser à cause de leur manque d'activité. Mercredi, sur RMC/BFMTV, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué que son ministère proposerait "d'ici quelques semaines un dispositif de concertation et de conciliation" pour étaler ou annuler partiellement des dettes d'entreprises au cas par cas. Cette annonce "est un premier pas que nous saluons", réagit sur Europe 1 François Asselin, président de la Confédération générale des PME (CPME). 

"C'est l'idée du gouvernement, donc c'est un premier pas. Nous le saluons, nous l'accompagnons, et nous continuons à travailler aux côté de Bruno Le Maire et de ses équipes pour aller un peu au-delà et imaginer ce que pourrait être ce fameux prêt de consolidation qui permettrait d'éviter à ces entreprises d'être en défaillance de paiement", explique le président de la CPME. "Car quand c'est comme ça, on peut risquer des faillites en cascade."

Le 29 mars, déjà sur Europe 1, François Asselin avait appelé à mettre en place "un nouvel outil de financement pour pouvoir étaler, si possible, l'ensemble des dettes, y compris le prêt garanti par l'État", sous la forme, donc, d'un prêt de consolidation. "L'idée, c'est de regrouper l'ensemble de ces dettes et de les étaler, si possible, sur six à dix ans", expliquait-il alors.

"Un mur de dettes qu'elles ne peuvent pas franchir"

Les entreprises, rappelle aujourd'hui François Asselin, sont toutes "clients et fournisseurs les unes des autres, et certaines, qui avaient un modèle économique tout a fait viable, se retrouvent devant un mur de dettes qu'elles ne peuvent pas franchir". 

C'est pourquoi, prévient-il, "si on ne met pas des mesures spécifiques pour étaler les dettes de ces entreprises, elles vont péricliter alors qu'elles ont un modèle économique tout à fait viable si on leur permet d'étaler ce qu'elles ont accumulé en terme de dette".