Un mois après le déconfinement, les hôteliers font toujours grise mine

La situation est toujours très difficile pour les hôtels, un mois après le début du déconfinement. Fermés pendant le confinement, faute de public, ils peinent désormais à retrouver des clients, malgré la levée des interdictions mises en place pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Ainsi, à Paris seuls 24% des hôtels ont rouvert, avec un taux de fréquentation équivalent à un client sur dix. Les touristes étrangers sont toujours absents, les frontières n’étant pas encore rouvertes, et les voyages d'affaires n'ont quasiment pas repris.

En zone verte, les hôteliers sont beaucoup plus nombreux à avoir rouvert : 63% ; mais avec de fortes disparités suivant le type d'établissement. Ainsi, seulement 20% des hôtels de luxe sont ouverts, contre les trois-quarts des hôtels à petits prix qui accueillent surtout les ouvriers du bâtiment.

Le mauvais temps décourage les séjours en bord de mer

Mais quelle que soit la gamme, la clientèle fait défaut, avec un taux de fréquentation de 35% en moyenne. Même la levée de la limitation de déplacement dans un rayon de 100 km n'a pas poussé les Parisiens vers les côtes normandes, comme certains hôteliers l’espéraient. "Il n’y a pas de client. Sur la côte, les hôtels ne fonctionnent pas du tout en semaine, un peu le week-end", explique à Europe 1 Yann France, le président de l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie du Calvados. D’autant que les éléments semblent s’être ligués contre les professionnels : "Alors que l’on a eu un temps exceptionnel pendant tout le confinement, on a du mauvais temps. C’est vraiment pas de chance."

Et c’est encore pire un peu plus bas sur les plages du débarquement qui attirent énormément de touristes américains. Certains hôtels ont même décidé de refermer leur établissement et ne sont pas certains d'ouvrir cet été.