Restrictions face au Covid-19 : l'événementiel dit adieu à une reprise en 2020

Foire Paris Porte Versailles
Foires, salons professionnels et congrès sont interdits à Paris pour au moins deux semaines. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par
Concernés par les nouvelles restrictions en région parisienne face au coronavirus, entreprises et salariés de l'événementiel doivent patienter avant le retour à la normale. Celui-ci ne devrait pas intervenir avant le début de l'année 2021, au mieux, au grand dam des acteurs de ce secteur à l'arrêt depuis sept mois.

Le secteur de l'événementiel a été touché de plein fouet par les nouvelles restrictions annoncées lundi face au coronavirus pour Paris et sa petite couronne. Interdiction des foires, des salons professionnels, des congrès… Tous les événements organisés dans des parcs expositions sont annulés pour les 15 prochains jours au moins. Plusieurs grands salons prévus fin octobre ou novembre par exemple sont déjà reportés, comme le SIAL ou Salon du chocolat. Et pour les acteurs de l'événementiel, à tous les niveaux, cette annonce est un nouveau choc à encaisser.

"Entre 500 et 1.000 euros" perdus chaque mois

"Chaque fois, on pense qu'il y a une reprise. En fait, ça s'arrête net", se désole Cynthia. Elle est agent technique dans les salons et avait recommencé à travailler depuis la rentrée, mais tout a été stoppé une nouvelle fois. Ce n'est pas encore demain qu'elle retrouvera les allées de Villepinte ou de la Porte de Versailles.

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Cette intérimaire n'aura pas d'aide du gouvernement et le mois d'octobre est synonyme de chômage. "Là, c'est un peu critique. Je pense qu'on perd entre 500 et 1.000 euros, facile, tous les mois", assure-t-elle. "Ça nous coupe un peu l'herbe sous le pied. Pour la reprise, on parle maintenant de mars 2021, donc c'est assez inquiétant."

"Pas de visibilité"

Les professionnels du secteur craignent qu'il n'y ait pas de retour à la normale avant plusieurs mois. "Ne pas avoir de visibilité est une vraie grosse inquiétude", pointe Olivier Roux, président de l'Union française des métiers de l'événement. "On sait que nos activités sont déjà pliées pour une grande partie, c'est-à-dire reportées ou abandonnées, sur la fin de l'année, mais même aussi au début de l'année 2021. J'ose espérer une reprise d'activité au deuxième semestre 2021."

Olivier Roux estime déjà à une trentaine de milliards d'euros les pertes directes et indirectes de l'annulation des foires, congrès et salons induites par la crise du coronavirus.