Le gouvernement français "met le paquet sur la recherche", affirme Agnès Pannier-Runacher. Bruno Le Maire a dévoilé mardi un vaste plan de soutien à la filière aéronautique, ravagée par la crise du coronavirus, représentant "un effort total de 15 milliards d'euros de la nation". Quelque 1,5 milliard d'euros de financement public seront consacrés dans les trois prochaines années à la recherche-développement. Objectif : un avion "décarbonné" à l'horizon 2035, explique Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat à l'économie, au micro d'Europe 1.
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"C'est une cible très ambitieuse, c'est pour ça que nous mettons le paquet sur la recherche en aéronautique civile", affirme-t-elle. La secrétaire d'Etat évoque une première échéance en 2026 ou 2027, avec la construction d'un avion "beaucoup plus sobre", de taille moyenne, avant l'avion "totalement décarboné" prévu pour 2035.
"La France est le seul pays qui sait fabriquer un avion de A à Z"
L'enjeu, explique-t-elle, est de "rester l'un des leaders mondiaux" de l'aéronautique, face aux Etats-Unis et à la Chine, plutôt que de "les regarder soutenir leurs industries sans rien faire". "La France est le seul pays au monde qui sait fabriquer un avion de A à Z avec les Etats-Unis. Il faut conserver ce savoir-faire", souligne Agnès Pannier-Runacher.
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Ce nouveau plan vient avancer les objectifs du secteur aéronautique français en matière d'avion décarboné. "C'est une accélération de 10 ans par rapport aux objectifs initiaux de la filière. Cela nous permettra de fixer les nouveaux standards mondiaux de l'avion bas carbone", a estimé la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne.