Les commerçants de Villefranche-sur-Mer n'ont pas été convaincus par le plan Marshall du gouvernement qui doit sauver le tourisme. 1:24
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Frédéric Michel, édité par Ugo Pascolo
À Villefranche-sur-Mer, sur la Côte d'Azur, les annonces gouvernementales pour sauver le secteur touristique français n'ont pas convaincu les commerçants. Dans cette commune où les touristes étrangers sont très importants, certains considèrent même leur saison comme foutue. 
REPORTAGE

Ils ne sont pas convaincus. Alors que le gouvernement a annoncé ce jeudi un plan "sans précédent" de 18 milliards d'euros pour sauver le secteur du tourisme, et a garanti que "les Français pourront partir en vacances en France en juillet et août", les commerçants de Villefranche-sur-Mer, sur la Côte d'Azur, sont loin d'avoir le sourire. Et pour cause : si d'habitude cette commune déborde de touristes, dont 50% d'étrangers, en ce moment les cafés, restaurants et hôtels sont presque tous fermés. 

"On veut avant tout une date de réouverture"

"Tant mieux si les gens peuvent venir, c'est parfait parce qu'on est à l'agonie. Mais on veut avant tout une date de réouverture, ce serait bien pour le moral", explique au micro d'Europe 1 Richard, patron du restaurant Les Palmiers, qui n'a pas servi un seul client depuis le 16 mars dernier. Même son de cloche chez Jean-Christophe, qui tient son tabac presse à deux pas d'une plage sur laquelle il est toujours interdit de poser le pied. "Si les Français peuvent parcourir toute la France c'est mieux que rien, mais ça ne remplacera pas la clientèle étrangère", déplore-t-il. 

"Essayer de survivre"

Des touristes étrangers qui représentent "75% de son chiffre d'affaires", précise-t-il. Alors pour lui, les annonces d'Édouard Philippe ne changent pas grand chose, et il considère déjà sa saison comme "foutue". "On n'a plus qu'à attendre mars de l'an prochain, et essayer de survivre." "Ce qui compte vraiment, c'est d'avoir des gens qui viennent d'Italie, d'Espagne, de France ou de Navarre, ce que vous voulez", nuance pour sa part Nicolas, patron du restaurant La Dolce Vita.