L'État va financer les formations des salariés en chômage partiel

Pole emploi coronavirus
5,8 millions de salariés sont aujourd'hui en chômage partiel, selon les chiffres du ministère du Travail. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
"Toutes les formations" réalisées sur le temps de travail des professionnels en chômage partiel seront prises en charge par l'Etat, selon le ministère du Travail. 

L'Etat va financer les formations des salariés en chômage partiel, ce qui n'était pas possible jusqu'à présent, selon le ministère du Travail. Ce dernier veut que "les entreprises continuent à investir dans les compétences" même en période de confinement face au coronavirus.

 

L'aide à la formation du Fonds national de l'Emploi ("FNE-Formation") va être adaptée et pourra potentiellement être demandée par les entreprises pour "tous les salariés en activité partielle", sauf les contrats d'apprentissage et de professionnalisation, indique-t-on au ministère.

Formation compatible avec le confinement 

L'Etat prendra à charge "100% des coûts pédagogiques" des actions réalisées dans le cadre du plan de développement des compétences, précise le ministère sur son site. Seront éligibles "toutes les formations" réalisées sur le temps de travail, ainsi que les actions de VAE (validation des acquis de l'expérience) et de bilans de compétences, sauf les formations obligatoires".

 

Il peut s'agir "d'un titre ou diplôme à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles, d'une qualification reconnue dans les classifications d'une convention collective nationale de branche ou d'un certificat de qualification professionnelle".

Ces formations devront évidemment être compatibles avec le respect des règles de confinement. Ce dispositif sera mis en place à partir du 14 avril via une convention simplifiée entre l'entreprise (ou son opérateur de compétences) et les directions régionales du Travail. 

 

 

En temps normal, le FNE-Formation est un dispositif de co-financement mobilisé en priorité pour les entreprises de moins de 250 salariés et au bénéfice des actions visant "les salariés les plus exposés à la perte de leur emploi" et ceux "de faible niveau de qualification par rapport aux besoins du marché du travail sur leur bassin d'emploi".