Dominique Marcel Compagnie Alpes CDA 2:58
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L'ensemble des parcs d'attractions français doit encore patienter avant une réouverture tant attendue. Également touchée par la fermeture des remontées mécaniques dans les stations de sports d'hiver, la Compagnie des Alpes, qui détient notamment le Futuroscope et le Parc Astérix, se dit sur Europe 1 victime d'une "double peine".
INTERVIEW

Non, les enfants ne pourront pas embrasser ni même approcher Mickey ou Obélix à Noël : les parcs d'attractions doivent rester fermés encore plusieurs semaines, en raison de la crise sanitaire du coronavirus, qui a conduit le gouvernement à déconfiner prudemment. Mais cela a inévitablement des conséquences désastreuses sur la santé économique de ces lieux très visités, comme le Parc Astérix et le Futuroscope, détenus par La Compagnie des Alpes. Son directeur général, Dominique Marcel, évoque mercredi sur Europe 1 une décision qu'il "ne comprend pas".

250.000 visiteurs pendant la période

"On ne comprend pas qu'à Noël, on ne puisse pas ouvrir nos parcs", dénonce le dirigeant au micro d'Élisabeth Assayag et Emmanuel Duteil dans La France bouge, mettant en avant l'importance de ces deux parcs, avec "250.000 visiteurs entre le Futuroscope et le Parc Astérix" pendant ces fêtes de fin d'année. Pour l'ensemble de la profession, la période représente un chiffre d'affaires de "100 millions d'euros", insiste-t-il.

Dominique Marcel souligne par ailleurs que ces parcs ont mis en place "des protocoles qui ont prouvé leur efficacité". "Cet été, nous avons reçu beaucoup de visiteurs et nous en recevions encore à la Toussaint."

"Tout est parfait" dans les manèges

Interrogé sur la possible transmission du virus favorisée par le brassage de population venue de la France entière, dans des endroits exigus comme les manèges, Dominique Marcel balaie les arguments du gouvernement : "À l'intérieur des manèges, tout est parfait ! Les files d'attente, les gestes de distanciation… Pendant des mois, ça s'est très bien passé, les gens ont parfaitement respecté (les protocoles) et on a développé des équipes pour accueillir les visiteurs."

Le maintien de cette fermeture jusqu'à 2021 coïncide avec celle, polémique, des remontées mécaniques des stations de ski, touchant de plein fouet la Compagnie des Alpes. "Pour nous, c'est la double peine", se désole Dominique Marcel, qui estime que ses parcs et stations sont pénalisés par rapport à "d'autres activités".

Reste cet espoir, alors que Disneyland Paris a annoncé sa réouverture au mois de février : "On espère quand même qu'on pourra rouvrir en avril puisqu'on n'a pas pu le faire cette année", veut croire Dominique Marcel.