La SNCF attend une décision du gouvernement pour pouvoir remettre peu à peu les trains à la circulation. 1:30
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Aurélien Fleurot édité par Manon Bernard , modifié à
À presque un mois des fêtes de fin année, la SNCF attend toujours une décision du gouvernement pour pouvoir remettre les trains sur les rails. Une décision qui doit être anticipée puisqu'il faut environ 15 jours à la compagnie ferroviaire pour remettre les trains en marche et ainsi passer de 200 à 600 TGV en circulation. 

Pourra-t-on prendre le train pour rejoindre nos familles à Noël ? C'est peut être l'une des questions qui grandit alors que nous sommes à presque un mois des fêtes. Et c'est également ce qu'aimerait savoir la SNCF. Le directeur général de la compagnie ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, demandait, mardi, sur Europe 1 un "go sanitaire" au plus tard le 1er décembre pour être prêts.  "La SNCF est complètement mobilisée dès lors que l'on a le 'go sanitaire'. Il faut que le gouvernement puisse nous dire 10 à 15 jours avant, donc on attend cette décision, qui devrait intervenir, je l'espère, fin novembre ou tout début décembre", avait-il alors déclaré. 

30.000 cheminots en activité partielle

Ce délai apparaît comme indispensable puisqu'il faut 10 à 15 jours pour relancer toute la machine et remettre les trains sur les rails. Pour retrouver un trafic normal, il faudrait passer de 200 TGV en circulation actuellement à 600. La SNCF a donc prévu de monter progressivement en puissance pour proposer 100% de ses trains à partir du lundi 14 décembre. 

Cette montée en puissance doit débuter une semaine plus tôt et avec ce fameux "go sanitaire" fin novembre, cela donne quelques jours de plus pour affiner le plan de transport, les opérations de maintenance, les roulements soit le planning des conducteurs et des contrôleurs... En ce moment, il y a environ 30 000 cheminots en activité partielle. 

Vérifier toutes les rames

Mais ce qui prend le plus de temps, c'est de rapatrier dans les bonnes gares les rames qui sont actuellement garées dans cinq ateliers : quatre en Ile de France et un près de Lyon. C'est la STF, pour "supervision technique de flotte" qui est en chargée. Et puis bien sûr, il faut s'assurer que les rames qui ont été condamnées, vidangées, mises hors tension sont en bon état.

C'est d'ailleurs ce qu'explique Alain Krakovitch, directeur de Voyages SNCF : "Sur une rame que l'on a laissé en garage, pour la remettre en service, on va tester la ventilation et les différents 'codes défauts' qu'on pourrait constater. Donc il y a un certain nombre d'opérations à réaliser qui prennent du temps"

Réussir cette reprise est un enjeu financier majeur pour la SNCF : le 1er confinement avait coûté 1 milliard d'euros, selon nos informations, pour celui-ci, ce sera au minimum 300 millions d'euros.