Un lieu touristique trop fréquenté peut nuire à l'expérience des visiteurs. 1:30
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C'est une première mondiale : la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur s'associe à Waze dans le but de mieux contrôler les flux de touristes en été. Pour éviter les embouteillages sur les parkings et les sites touristiques bondés, l'application va alerter les utilisateurs et leur proposer des solutions alternatives.

Les vacances d’été ne sont plus très loin. Un moment très attendu, synonyme de plaisir, de détente et d’évasion mais qui peut aussi devenir agaçant quand il y a trop de monde. Qui n'a pas déjà tourné une heure à la recherche d'une place de parking ou râlé en piétinant dans de petites ruelles pleines à craquer de touristes ? Des conditions pas idéales qui rendent les visites moins plaisantes en haute saison. Pour mieux gérer les flux de touristes cet été, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur s’allie avec l’application Waze. Une première mondiale qui vise à désengorger les sites très fréquentés.

Rerouter les touristes vers des lieux moins fréquentés

Le dispositif, testé à l'été 2020 à petite échelle, vise à alerter les utilisateurs de Waze dès qu'ils entrent leur destination dans l'application. "Le constat de départ, c'est qu'on a parfois trop de monde sur certains sites et pas assez sur d'autres", explique Loïc Chovelon, directeur général du Comité régional de Tourisme Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Si la jauge du site sur lequel il souhaite se rendre est déjà dépassée, et donc qu'il sera difficile de se garer et de circuler, une bannière s'affichera pour prévenir l'automobiliste. "À ce moment-là, un scénario alternatif lui sera proposé, adapté au site touristique en question", précise Loïc Chovelon.

Cette option peut prendre plusieurs formes, notamment la proposition d'un autre site touristique à proximité, mis en valeur par un "pin" Waze, ou la réorientation vers un parking plus lointain mais relié au site par un système de navettes. "La condition qu'on avait posée, c'est que ce soit simple. Le visiteur ne sera intéressé par les alternatives que si elles lui semblent acceptables. S'il faut se garer loin et prendre deux bus, ça ne peut pas fonctionner. C'est pour ça qu'on travaille avec chaque parc naturel pour établir le scénario le plus simple", détaille le directeur général du Comité de Tourisme de la région PACA.

Mieux réguler l'accès aux parcs naturels

Le dispositif demande donc des aménagements, notamment en matière de transports en commun. D'autant qu'il sera déployé, d'ici juillet, dans les quatre parcs naturels régionaux (Alpilles, Préalpes d'Azur, Sainte-Baume, Verdon) et les quatre parcs naturels nationaux (Calanques, Écrins, Mercantour, Port-Cros) de la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, des zones pas toujours bien desservies. Mais la région est confiante, elle s’appuie sur un premier test mené l’été dernier sur quatre sites plus petits, dont le Colorado Provençal. Sur les 325.000 automobilistes qui se sont vus proposer des destinations alternatives, environ 8% ont changé leurs plans pour des endroits moins fréquentés.

"C'est un bon début, ça va aller crescendo cet été", estime Loïc Chovelon. Pour lui, ce partenariat est aussi un bon moyen de mieux répartir les touristes. "Plus de 60% du territoire de la région est situé dans des parcs naturels", rappelle le directeur général du Comité de Tourisme de la région PACA. "Dès que l'on va un peu au-delà de l'endroit où l'on voulait aller, ne serait-ce que 10-15 minutes à pied, on peut se retrouver tout seul dans un lieu aussi magique que celui que l'on voit dans tous les guides."