Les stations de ski espèrent pouvoir rouvrir avant les vacances de février. 6:12
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Océane Herrero avec AFP , modifié à
Le président du Club Med, Henri Giscard d'Estaing, a adressé une lettre ouverte au gouvernement afin de demander la reprise de l'activité dans les stations de ski. Jean Castex doit annoncer sa décision le 20 janvier. Dans ce contexte, les vacances de février, moment de forte affluence en montagne, sont donc en sursis.
INTERVIEW

Avec la fermeture des remontées mécaniques en raison de la crise du coronavirus, les professionnels de la montagne ont débuté une saison difficile sur le plan économique. Ils doivent rencontrer le premier ministre Jean Castex mercredi prochain, le 20 janvier afin de savoir si leur activité pourra reprendre dans les semaines suivantes. Mais d'ores et déjà, Henri Giscard d'Estaing, président du Club Med, adresse une lettre ouverte au gouvernement, parue dans le Journal du Dimanche. Sur Europe 1, dimanche matin, il demande de "sauver la montagne française".

"La décision que Jean Castex va prendre aura des répercussions sur toutes celles et ceux qui voudraient passer leurs vacances à la montagne", explique Henri Giscard d'Estaing. "Elle met aussi en jeu la survie de la montagne française, qui est un leader mondial et un tissu économique humain fondamental pour notre pays et dont la survie est aujourd'hui en jeu".

Des protocoles sanitaires renforcés

Les professionnels de la montagne espèrent pouvoir reprendre leur activité début février, mais la dégradation de la situation sanitaire pourrait jouer en leur défaveur. Le gouvernement, qui a décidé d'instaurer un couvre-feu à 18 heures sur l'ensemble du territoire, n'a pas exclu un reconfinement en cas de nouvelle aggravation de l'épidémie.

L'heure est donc moins à la reprise de l'activité qu'aux restrictions. "Les acteurs de la montagne ont travaillé sur des protocoles sanitaires, sur une façon d'opérer dans de bonnes conditions de liberté et de sécurité. De plus, l'absence de la clientèle étrangère limite la fréquentation et, par conséquent, il y a toutes les raisons aujourd'hui d'ouvrir les stations de montagne", veut cependant croire Henri Giscard d'Estaing.

Les vacances de février en sursis

Pour le président du Club Med, les conditions sanitaires proposées dans les stations de ski sont à mettre en parallèle avec celles des transports en commun qui, eux, restent ouverts. "Dans les stations, des tests PCR ou antigéniques seront demandés", ajoute-t-il. En cas de maintien des restrictions sanitaires, Henri Giscard d'Estaing craint que certains professionnels ne passent pas l'hiver et doivent mettre la clef sous la porte.

Le plan d'aide déployé au moment des fêtes de fin d'année n'a représenté qu'une compensation "minime" face au volume de chiffre d'affaires perdu, argue Henri Giscard d'Estaing, alors que le Club Med emploie 4.200 salariés dans ses villages alpins, "dont la plupart sont actuellement chez eux en activité partielle". L'enjeu est maintenant de sauver les vacances de février, une période de forte affluence dans les stations.