Club Med : les syndicats inquiets après le départ d'Henri Giscard d'Estaing
Cette semaine, Henri Giscar d'Estaing a annoncé son départ "contraint" de la présidence du Club Med. Comme le révèle le "Journal du Dimanche", cette démission provoque de vives inquiétudes du côté des syndicats du groupe, qui craignent les "intentions" de l'actionnaire chinois, Fosun.
Selon les informations du Journal du Dimanche, la démission d'Henri Giscard d'Estaing de la présidence du Club Med suscite de vives inquiétudes du côté des syndicats. Mercredi dernier, le fils de l'ancien président de la République, qui a été à la tête du Club Med pendant 22 ans, a annoncé son départ "contraint".
Dans un communiqué interne que le JDD s'est procuré, le syndicat majoritaire de l'entreprise, FO, a exprimé sa "vive inquiétude face aux décisions soudaines prises récemment par l'actionnaire du groupe, Fosun". Le syndicat s'interroge "sur les motivations réelles de l'actionnaire et les risques que ces choix font peser sur la stabilité de l’entreprise et la confiance des équipes".
FO demande à l'actionnaire de "clarifier sans délai sa stratégie et ses intentions"
Il craint également "que les salariés ne fassent les frais de jeux de pouvoir et d’intérêts purement financiers, sans concertation ni transparence". D'après les informations du JDD, le syndicat et une partie des salariés s'inquiètent qu'à terme, les décisions concernant le Club Med - passé sous pavillon chinois en 2015 - ne soient plus prises par Paris, mais par Shanghai. FO demande d'ailleurs "solennellement" à l'actionnaire de "clarifier sans délai sa stratégie et ses intentions", d'autant que le groupe "enregistre des résultats records".
Henri Giscard d'Estaing était arrivé à la tête du Club Med en 2002, et a participé à la montée en gamme du groupe.