Entre peur du coronavirus et envie d'exercice, le roller fait son grand retour

Dans le contexte de l'épidémie de coronavirus, le roller a le vent en poupe (photo d'illustration).
Dans le contexte de l'épidémie de coronavirus, le roller a le vent en poupe (photo d'illustration). © Pixabay
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Elise Denjean
Depuis le déconfinement, le roller s’impose comme un nouveau moyen de transport alternatif, permettant le respect des gestes barrières. En un mois, les ventes de rollers ont bondi de 250% en France. Une bonne surprise pour les professionnels du secteur.

La crise du coronavirus a dopé l’utilisation des moyens de transport alternatifs dans les grandes villes... y compris les rollers. Depuis le déconfinement, les ventes ont ainsi augmenté de 250% en France par rapport à l’an dernier, selon les professionnels du secteur. Moins encombrant qu’un vélo ou qu’une trottinette électrique, le patin semble avoir le vent en poupe, autant pour les balades que pour se rendre au travail. Le tout dans le respect des gestes barrières.

"Je ne veux pas prendre le métro à cause du Covid-19"

Depuis le 11 mai, la boutique parisienne Nomadeshop, qui propose 120 modèles de rollers, ne désemplit pas. Il y a du choix et encore du stock, contrairement à d’autres magasins. Esther, qui cherche patin à son pied, est donc venue se faire conseiller. La jeune femme est très exigeante sur le confort car elle a l’intention de faire de ses rollers son nouvel allié de déplacement au quotidien. "Je ne veux pas prendre le métro à cause du Covid-19", explique-t-elle. "Je veux être en plein air et faire du sport."

 

 

Pour Aurélien, qui n’avait pas chaussé de rollers depuis 10 ans, il est temps de s’y remettre. Cet agent immobilier a clairement été incité par le contexte sanitaire et notamment la mise en place de nouvelles pistes cyclables à Paris. "Avec les beaux jours et moins de voitures, c’est l’occasion de reprendre", dit le jeune homme.

Les ventes de rollers multipliées par cinq

Un engouement que le gérant de Nomadeshop n’avait pas vu venir. Ses ventes de rollers ont été multipliées par cinq par rapport au mois de mai l’an dernier. "Ça a été la surprise totale", raconte Olivier Husson. "Tout a fermé et puis, d’un seul coup, ça repart." Pour inciter les plus frileux à l’idée de (re)monter sur des rollers, le magasin offre désormais 1h30 de cours pour l’achat d’une paire. "On prend le vent", racontele gérant, tout sourire. 

La Fédération française de roller réclame, pour sa part, que les patins soient intégrés aux dispositifs gouvernementaux et notamment au forfait mobilités durables, qui permet la prise en charge par l’employeur des frais de transports du salarié.